La valse des entraîneurs continue : M’hamed Fakhir claque la porte

coach français, Hubert Velud, durant une saison, et le Wydad de Casablanca qui a sollicité le Suisse Michel Decastel également pour une saison en remplacement de Fakhreddine Rajhi, le Raja est entré en ligne après le départ de M’hamed Fakhir, mercredi dernier.

Tout le monde au sein de la famille des Verts avait cru à la stabilité technique avec le maintien de Fakhir à la tête de l’équipe. Tous les Rajaouis étaient pratiquement satisfaits du prolongement avec Fakhir après avoir terminé son mandat d’une saison, quand il a remplacé l’entraîneur français, Henri Michel, contraint de jeter l’éponge juste après cinq journées du début du championnat pour cause de résultats négatifs dont l’élimination précoce en Coupe du Trône.
Fakhir qui a pris le relais dans des moments difficiles a pu réussir sa mission de remporter le championnat du Maroc et la qualification à la phase des groupes de la Ligue des Champions d’ Afrique.
Mais il n’a pas pu pour autant honorer et remplir son contrat d’une année renouvelable, pour poursuivre son travail au sein de l’équipe qui, en fait, ne fait que commencer.
C’est lui qui a claqué la porte. C’est lui tout seul qui a pris la décision d’abandonner en mi-chemin.
C’est lui qui a jugé utile de quitter le groupe en pleine concentration à Agadir, à une dizaine de jours du match décisif de la Champion’s league contre Coton Sport du Cameroun.
C’est vrai que le Raja a mal commencé les préparatifs de la nouvelle saison bien qu’il passe pour le premier club à regrouper tôt ses joueurs, après seulement moins de 15 jours de congé annuel. Ce qui a fait que plusieurs titulaires et autres vedettes ont prolongé leur repos ne rejoignant l’équipe qu’après son déplacement à Agadir.
C’est vrai que l’atmosphère est mal saine au sein du groupe et le courant ne passe pas entre Fakhir et certains joueurs comme Lambarki et Mettoualli qui ont pris leur valise pour retourner à Casablanca avant de revenir sur leur décision et regagner Agadir.
C’est pratiquement dans ces conditions que Fakhir a présenté sa démission. Chose qui n’est pourtant pas bonne pour l’avenir et le palmarès d’un  entraîneur qui s’arrête au milieu de son parcours… pour en penser commencer un autre même s’il est incertain.
Le départ de Fakhir était attendu au lendemain de la fin de la saison. Il était trop exigeant ce que le Raja n’a pas accepté. En plus de l’augmentation de son salaire et les primes de la victoire en ligue des champions, Fakhir a exigé le renforcement de son équipe par de nouvelles recrues, au moins six nouveaux joueurs, ce qui ne semble pas à la portée du Raja, surtout que la trésorerie de l’équipe est en rouge. Le Raja déficitaire cette saison de 700 millions de centimes environ, ne pouvait répondre favorablement aux exigences de Fakhir qui ne favorise que les joueurs prêts au lieu de donner confiance aux jeunes espoirs du club. Fakhir qui ne veut rien savoir et le Raja qui croit au mérite de ses jeunes auraient trouvé un terrain d’entente pour qu’ils puissent continuer ensemble même sans contrat.
Les deux parties se sont mises d’accord pour parapher un contrat moral, en attendant que les choses soient claires avec le statut de l’entraîneur qui sera prochainement finalisé par la Fédération à l’occasion de la nouvelle saison du premier championnat professionnel.
Tout est tombé dans l’eau et Fakhir s’est éclipsé à un moment précis et pour lui et pour son équipe.
Abandonner le groupe de cette manière, ça ne se fait pas même s’il est de son droit.
Et s’il y a quelqu’un qui doit assumer ses responsabilités c’est bien le Raja qui a accepté de continuer l’aventure avec un entraîneur sans contrat.
Que le Raja tire les leçons qui s’im posent et que l’entraîneur adjoint, Abdellatif Jrindou, tienne bon le maximum de temps, jusqu’à l’atterrissage du nouvel entraîneur… On parle d’un coach étranger, le Français Sebastien Desabre de l’ASEC Abidjan, club que le Raja a éliminé lors du récent match des éliminatoires de la ligue des champions.

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