«Bou Ghaba» refait surface

Lors d’une cérémonie, organisée à cette occasion au Théâtre national Mohammed V à Rabat, nombre d’artistes, d’écrivains et d’hommes de théâtre se sont succédé pour rendre hommage à l’auteur de cette œuvre, qui constitue une transposition « réussie » d’une création de Bertolt Brecht. Il ne s’agit pas d’une simple réadaptation, mais d’une transposition de la pièce «Maître Puntila et son valet Matti» de Bertolt Brecht, ont indiqué les intervenants.
La pièce avait été jouée par la troupe du «Théâtre d’Aujourd’hui» avec Touria Jabrane, Mohamed Bastaoui et El Habachi.
L’artiste Ahmed Jaouad comme le critique et écrivain Mohamed Bahjaji ont insisté sur les qualités artistiques de l’œuvre compilée par l’écrivain Kaouti dans un texte écrit, destiné à lui assurer pérennité et audience.
Il s’agit d’une œuvre de Brecht  transposée dans la réalité marocaine, contribuant ainsi à l’enrichissement de la création nationale, ont-ils dit.
Pour sa part, l’artiste Mohamed El Aziz a insisté sur la beauté linguistique du texte, à travers laquelle l’auteur a su ironiser les relations humaines d’exploitation et de commercialisation de la dignité et des valeurs humaines.
Le texte est écrit en arabe dialectal (région de la Chaouia) comportant aussi bien des mots empruntés à la langue arabe classique qu’à d’autres langues étrangères (français surtout).
Pour le dramaturge Mohamed Bastaoui, le rôle féminin qu’il a joué dans le cadre de cette pièce lui avait permis d’améliorer ses performances et de s’en sortir avec une meilleure vision sur son avenir.
Pour l’auteur de cette œuvre, Mohamed Kaouti, qui a tenu à participer à cette présentation en dépit de sa maladie, Bou Ghaba est non seulement un voyage entre des créations artistiques de renommé internationale, mais également un véritable chavirement qui lui tient à cœur.
Kaouti a également à son compte : : «le panier», «la coutume», «les karamita répètent» ; «Al Hallaj recrucifié»,  «L’effondrement des idoles», Les pérégrinations de Moha », « No man’s land» «Sidna Kdar», «Bou Ghaba».

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