Le combat au féminin n’est pas achevé!

Ce fut un temps où le 8 mars, journée internationale des femmes, comme officiellement baptisé par les Nations Unies, en 1977, revêtait une symbolique solennelle.

En fait, la commémoration de cet événement annuel fut érigée en réel moment de réitérer la volonté ferme de recouvrer les droits légitimes des femmes et éradiquer les diverses disparités discriminatoires par rapport aux hommes. Depuis l’appel  de la fameuse activiste américaine, Clara Zetkin, à célébrer officieusement, à partir du mois de août 1910, le mouvement féministe, dans nombre de pays du monde, menait une lutte farouche contre la violation des droits des femmes, au niveau du vote, du travail, de la gestion…

Au fil du temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, concernant cette requête sociétale, arborée haut et fort, par les manifestations tenues, tous les ans, le 8 mars, un peu partout sur la planète terre, depuis que les instances onusiennes reconnaissent aux femmes leur rôle et leur droit, indissociables de ceux de leur alter égo. Tout au long de ce parcours militant, la condition féminine s’est fortement améliorée, dans les nations qui en ont fait leur cheval de bataille, au même titre que les multiples questions de développement socio-économique et de l’épanouissement de l’homme et de la femme, sur le même pied d’égalité.

A l’instar de nombreux pays émergents, le Maroc avait très tôt brandi l’étendard de l’émancipation de la femme, dans le sillage du processus démocratique pluriel, au lendemain de l’indépendance. Ni les préjugés passéistes du conservatisme béat, ni les usages fallacieux des préceptes théologiques n’ont pu freiner ou dissuader cet élan revendicatif tenace.

Cet entrain féministe avéré s’est organiquement associé au maillage de la lutte acharnée du mouvement national, à travers les secteurs de la femme des partis national, démocratique et progressiste, la société civile féminine, les acteurs des droits de l’homme…, pour l’instauration de l’Etat de droit et des institutions où l’équité et l’égalité des deux décès seraient consommées le plus naturellement du monde.

Dans ce sens, il y a lieu de noter que notre pays a réalisé des avancées notoires que nul ne peut contester, en termes de droits et de libertés relatives au statut de la femme. Le code de la famille s’est nettement abonni, permettant aux femmes d’assouvir de larges marges de manœuvre. La loi suprême reconnaît aussi ces valeurs de l’égalité, en matière de droits politique, social, économique, ménager. Toutefois, il faut bien avouer que le chemin est encore très long pour parvenir à combler tous les vœux escomptés, car les poches de résistance continuent à entraver l’émancipation entière de la femme.

La mentalité rétrograde, réactionnaire et obscurantiste de certaines franges de la société poursuit son mal nocif dans les vaisseaux des foyers…Le combat pour abolir toutes ces insanités n’est pas donc achevé, ainsi que tout le processus démocratique, dans son intégralité, n’a pas encore atteint toutes ses visées pour une nation forte et prospère par ses hommes et femmes, tous égaux devant la loi.

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