«Le marché actuel des eaux plates avoisine le milliard de litre, Ain soltane détient 4,5% de part de marché»

Mounir El Bari, Directeur Général d’Al Karama

Propos recueillis par Kaoutar Khennach

Lancée en mars 2007, par la Société des Eaux Minérales Al Karama, Aïn Soltane a été sacré meilleur produit de l’année par le consommateur marocain catégorie « eau minérale », dans le cadre de la 4ème édition nationale du Label international indépendant « produit de l’année », qui s’est développé depuis 30 ans dans 40 pays. A cette occasion, nous avons interviewé Mounir El Bari, Directeur Général d’Al Karama pour nous parler de cette consécration et expliquer le processus de la fabrication et la distribution de Ain Soltane.

 Al Bayane: L’eau minérale Aïn Soltane est élue « Produit de l’année Maroc 2022 ». Parlez-nous de cette distinction ?

La 4ème édition nationale du Label international indépendant « produit de l’année », qui s’est développé depuis 30 ans dans 40 pays, a vu la participation de la société Al Karama des Eaux Minérales avec sa marque phare « Ain Soltane ». Dans la catégorie des eaux minérales, Ain Soltane a pu obtenir suite à une enquête lancée par Nielsen chez quelques 2000 consommateurs, le prix « Elu Produit de l’année ». Cette distinction sur le marché national, est venue corroborer nos efforts déployés depuis plusieurs années, dans l’innovation mais aussi en proposant aux consommateurs une eau minérale naturelle, salubre, saine et très faible en sodium.

Quelles sont les spécificités de l’eau minérale « Aïn Soltane »?

Ain Soltane est la première eau au Maroc ayant cassé les codes couleurs des bouchons et à embouteiller son eau dans des bouteilles PET avec un bouchon Rouge ! C’est une eau qui jaillit de la source Ain Soltane, à une altitude de 1400 m dans la ville d’Immouzzer Kandar. C’est une eau riche en minéraux, magnésium, calcium et bicarbonate mais pauvre en sodium, conseillée donc pour les consommateurs qui suivent un régime pauvre en sel.

Pouvez-vous nous donner une idée sur votre processus de fabrication ? 

L’unité d’Immouzzer qui embouteille Ain Soltane, renferme 4 lignes de production, 3 lignes PET et une ligne de Verre. Vu qu’Ain Soltane est une eau minérale naturelle, pompée directement de la source, le process légal n’autorise que des filtrations, à différents endroits : entrée de l’usine, sortie citerne de stockage, entrée remplisseuse, ….

Comment fixez-vous les prix de vos produits ? Quels sont vos canaux de distribution ?

Les prix sont fixés en fonction du type de marché et de canal. Ain Soltane est vendue dans 3 canaux : traditionnel, CHR (Café, Hôtel et Restaurant) et la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Le coût de revient des eaux embouteillées est handicapé par le coût d’achat élevé du PET (Préformes en PET), du coût exorbitant de la logistique au Maroc et la fiscalité. En effet, les eaux embouteillées sont très fiscalisées : TIC (Taxe Intérieur à la consommation), TC (Taxe Communale), coût du marquage de la douane, frais de la concession de l’Agence du Bassin Hydraulique de Sebou (ABHS)…

Pour une bouteille de 1,5 Litres, la fiscalité représente quelques 13 % du prix de vente, soit pour un prix de vente de 3,50 DH HT / Bouteille, la fiscalité représente 0,45 DH.

Quelle analyse faites-vous de la situation actuelle du marché de l’eau minérale?

Depuis le début de la pandémie covid, le marché des eaux embouteillées a régressé d’abord en 2020 et a pu retrouver son dynamisme en 2021, après la levée des restrictions sanitaires, sans pour autant atteindre le volume de l’année 2019. Le marché actuel des eaux plates avoisine le milliard de litre.

Les principales villes touristiques du Royaume, ont accusé une grande perte de volume à cause de l’absence des touristes et la fermeture de plusieurs Hôtels (Marrakech, Agadir, Essaouira, …). En 2022, le marché continuera à croitre, surtout après l’ouverture des frontières aérienne et terrestre.

Comment jugez-vous votre position sur le marché? En chiffres, quelle est votre part ?

Ain Soltane continue sa percée sur le marché marocain et détient aujourd’hui une part de marché d’environ 4,5 %, en réalisant des ventes de quelques 45 millions de litres.

Pensez-vous exporter vos produits à l’international? Si oui, quelles sont les destinations ciblées?

L’embouteillage de l’eau est une industrie de proximité vu la cherté de la logistique et du fret. De ce fait, les eaux embouteillées minérales ou autres ne sont pas exportables, sauf si le prix de vente à la destination le prouve, comme le cas des eaux minérales de grande notoriété internationale (evian, Vittel, san Pelligrino, …) qui peuvent se vendre à des prix très élevés dans les pays qui les importent. Ainsi, l’export de l’eau embouteillée ne figure pas dans notre feuille de route. Par contre, exporter le concept dans un pays africain et embouteiller sur place est jouable.

Quelles sont vos perspectives ?

Après l’extension de l’unité d’Immouzer en 2021 qui nous a couté la bagatelle somme de 40 MDH, AL Karama est en train de monter en capacité sur ses usines d’Amane (Agadir et Kénitra) en réservant une enveloppe de 20 MDH.

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