Le port pétrolier menacé de cessation d’activité

Et pour cause, les syndicats, en l’occurrence l’UMT et l’UGTM accusent les responsables locaux de cette entreprise  de vouloir mettre les salariés devant le fait accompli, en faisant l’impasse sur leurs revendications principales, à savoir une véritable révision  de la formule du calcul de la prime de l’exploitation. Faute d’un modus-vivendi entre les deux parties, ils ont ainsi décidé d´organiser un sit-in en signe de protestation et ce, les 21 et 22 novembre. Déjà, les 13, 14 et 15 novembre courant, les salariés ont porté les brassards rouges en réaction à la position de la direction.
En fait, l’histoire de ce conflit social ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte au mois de novembre  de l’année précédente où les salariés ont été surpris, en  constatant une diminution sensible de la prime d’exploitation, soit entre 800 et 1000DH et ce en dépit de l’augmentation de l’activité du port. Ce qui a impacté négativement leurs salaires.
Après que l’administration du site s’est engagée à revoir la formule et donner suite aux suggestions des syndicats, les salariés ont été surpris que la formule proposée par la société au mois de juin n’apporte rien de nouveau, si ce n’est un retour à la case de départ, souligne Fatih Benjeddi, responsable syndical.  Autrement dit, la prime, objet du litige, n’a pas bougé d’un iota, laisse entendre  notre interlocuteur. Pour Benjeddi, la prime constitue un acquis pour les agents. D’ailleurs, ajoute-t-il, les travailleurs ne ménagent aucun effort pour mener à bien leur tâche. Pour cela, ils sont mobilisés 24h sur 24.
Pour l’heure, la direction locale continue à prêter  une sourde oreille au dossier revendicatif des salariés, motivant sa décision par le fait que d’autres syndicats ont accepté son offre.  Pour l’UMT et l’UGTM, il s’agit d’un leurre, car il s’agit d’organisations syndicales qui représentent 15 % seulement de l’ensemble des salariés.
Dans un communiqué rendu public, les syndicats (UMT et UGTM), tout en manifestant leur bonne volonté de ne pas arrêter le travail lors de ce sit-in, dénoncent l’attitude de l’administration de vouloir porter atteinte aux libertés syndicales. Par ailleurs, les syndicats  mettent la direction en garde contre tous les effets qui pourraient se produire au port pétrolier de Mohammedia,  à cause de son intransigeance, lit-on dans le communiqué parvenu à Al Bayane.
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