Le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme suit avec inquiétude et une vigoureuse condamnation la poursuite de la dangereuse agression militaire turque sur le territoire syrien, au grand mépris de toutes les lois et coutumes internationales. Cette agression intervient, pratiquement, dans un mutisme international, qui confirme l’insouciance, voire la collusion de plusieurs parties et puissances internationales à l’égard de ce qui se passe sur la scène syrienne.
Tout en condamnant dans les termes les plus fermes l’incursion des armées turques dans le Nord-est syrien, le Bureau politique du PPS considère que cette agression, toujours en cours devant les regards du monde et dans un défi manifeste de la légalité, constitue une menace réelle de l’intégrité du territoire du pays et de son indépendance. Elle représente une violation flagrante de la sécurité de son territoire et de sa souveraineté et une grave atteinte à la cohésion de son tissu sociétal et démographique. Ce qui va se traduire aussi par une détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire, initialement précaire dans la région, et offrir l’occasion au terrorisme abominable de rassembler ses forces non seulement au niveau régional mais également international. Ce qui constitue une menace certaine pour la sécurité et la paix internationales.
Le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme, tout en exprimant sa condamnation et son refus catégorique de l’invasion par la Turquie de parties du territoire syrien, considère que les véritables arrière-plans derrière les opérations militaires turques en cours consistent en la provocation d’un changement démographique et ethnique forcé dans la région. Elle vise les Kurdes du Nord de la Syrie, à travers leur dispersion et leur liquidation physique, pour les pousser à des déplacements massifs. Ce qui représente un véritable drame humanitaire et une guerre d’extermination qui interpellent la conscience mondiale, ainsi qu’une violation flagrante du droit international et un crime de guerre qui doivent faire l’objet de poursuites et de punition.
C’est pourquoi le Parti du Progrès et du Socialisme demande à la Turquie de retirer immédiatement ses forces du territoire syrien et appelle l’ensemble des composantes de la Communauté internationale à prendre une position commune forte et définitive et à agir de manière pratique et efficace pour imposer l’autorité de la légalité et de la légitimité et à œuvrer pour interdire à la Turquie de continuer de violer et de sous-estimer la Charte des Nations Unies et les principes du Droit international et des coutumes du Droit humanitaire.
Le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme souligne, en même temps, qu’il est impératif que cessent toutes les autres interventions motivées par les calculs, les intérêts et l’alimentation du conflit en Syrie. Il est en effet indispensable que le peuple syrien jouisse de son droit naturel à construire son présent et son avenir, à parvenir à des alternatives et à réaliser ses aspirations à la démocratie, la dignité, le développement, la stabilité et à la reconstruction, en toute liberté et indépendance, dans le cadre de solutions politiques justes et raisonnables qui mettent fin aux souffrances du peuple syrien qui se poursuivent depuis des années.
(B.P du PPS)