«Le style, c’est l’homme», serait-on tenté de dire à propos du nouveau chef de gouvernement désigné récemment par le Souverain ! Cette désignation dont la portée constitutionnelle fut appréciée par tout le monde, aura, sans conteste, l’effet du déclic salvateur, puisqu’elle vient de mettre un terme à une certaine «tension» générant l’impasse, au bout de pas moins de cinq mois d’expectative. En fait, on a «congédié» l’homme, mais pas le parti comme l’avaient proféré, sans vergogne, nombre de supercheurs de la basse politique en vue de semer la discorde.
En football, on a toujours l’habitude de voir remercier un coach pour faire appel à un autre, quand les résultats font défaut, tout en gardant les mêmes joueurs. Et puis, comme par enchantement, la série morose s’estompe pour donner lieu à un réel sursaut salutaire. A cet égard, on pourrait citer l’exemple saillant du club britannique Leicester qui avait décroché, la saison écoulée, pour la première fois de son existence, le sacre suprême du pays de la Tamise, sous la houlette du grandissime entraineur italien, Ranieri dont la prestation, cette année, a littéralement tourné au vinaigre. Son limogeage était, alors, inéluctable pour rayonner de nouveau. Ce qui fut fait, car le club anglais est, aujourd’hui, en quart de finale de la Champion’s league.
En politique, ce n’est pas aussi simple que cela, certes; sachant que d’autres paramètres exogènes s’y mêlent avec une telle impertinence, que la logique des choses est radicalement compromise. Mais, il y a lieu d’en faire l’analogie, quand même, afin de mettre en évidence le tempérament humain qui, à défaut de se focaliser sur le concept de l’Institution, on a tendance à miser sur le profil de la Personnalité. L’approbation quasi-unanime du choix du nouveau chef de l’Exécutif fait le tour de la classe politique, toutes sensibilités confondues, justement pour son feeling dont l’acception n’est plus un secret pour personne.
Hormis ce nouvel attribut à caractère comportemental qui a, à priori, contribué à élucider les brouilles et décrispé les anicroches, il va sans dire que l’Institution se devrait de prendre le dessus au cours des prochaines phases cruciales. En fait, il est question comme convenu, de faire prévaloir les atouts d’une formation forte, homogène et performante, à travers des choix de principe et d’engagement de ses diverses constituantes, par le biais d’une cohésion architecturale et une efficience programmatique, de nature à relever les défis à venir.Dans ce sens, on ne saurait tolérer de revivre les mêmes caprices sournoises d’un «leader» volte-face, présumé «progressiste», par lequel le blocage avait atteint son apogée sous la bannière du tuteur contre-nature dont il renie, aujourd’hui, tout mécénat, notamment l’acquisition du perchoir, en dépit de la modicité des sièges obtenus et la persévérance de la plaidoirie pour son intégration auprès de l’ancien chef de gouvernement désigné, malgré le refus antérieur de côtoyer les islamistes.
