A la veille du mois béni de Ramadan, la médina de Fès retrouve sa dynamique commerciale à la faveur de l’engouement des habitants et des visiteurs pour les produits utilisés dans la préparation des délices de la table de ftour.
C’est de la place R’cif que beaucoup de visiteurs de la médina, patrimoine mondial de 12 siècles, choisissent en général de commencer leurs courses pour s’approvisionner en produits qui rentrent dans la préparation des délicieuses pâtisseries «fait maison», dont «la Chabbakia», «Briwates» ou «Sallou», des composantes incontournables de la table du ftour.
D’autres préfèrent commencer leur visite de la médina depuis l’emblématique place de Bab Al Jounoud, plus connue sous le nom «Bab Boujloud» pour sillonner les rues de «Talaa kbira» et «Ttalaa sghira», réputées pour la vente, entre autres, des vêtements et chaussures, et dont l’activité commerciale a stagné à cause du contexte sanitaire de la Covid19.
Au fur et à mesure que les visiteurs avancent vers le centre de la médina, passant par le mausolée Moualy Driss et la mosquée Al Qaraouiyine et la galerie commerciale Al Kifah, l’activité commerciale monte en intensité au rythme des voix des commerçants.
L’espace commercial Al Kifah, détruit en 1954 par un incendie, s’est refait une beauté à la faveur des efforts de restauration et de réhabilitation dont ont fait l’objet, ces dernières années, 27 monuments historiques en application des Hautes Orientations Royales, et ce au grand bonheur des visiteurs qui découvrent le nouveau visage de cette structure dont l’architecture et les formes sont inspirées de la culture marocaine.
Les marchands et commerçants de la médina défient les difficiles moments qu’ils traversent à cause de la crise sanitaire mondiale par le sourire, les mots de bienséance et l’accueil chaleureux des clients, proposant aux visiteurs de goûter avant d’acheter les friandises qu’ils proposent à la vente.
Pâtissier de son état depuis trois décennies, Driss Sbai, ne cache pas sa joie et sa satisfaction, dans une déclaration à la MAP, de voir la médina retrouver sa dynamique commerciale à la veille de ramadan 2021, alors qu’ils étaient obligés l’année dernière à fermer leurs portes en application des mesures de confinement décidées par les autorités.
La vente de la Chabbakia et d’autres pâtisseries commencent 20 jours avant l’avènement du mois béni et se poursuit tout au long du mois, a-t-il fait savoir, ajoutant que les commerçants attendent, chaque année, avec impatience le ramadan pour développer leurs activités.
Ce n’est pas uniquement dans la médina que les activités commerciales liées au Ramadan prospèrent. Partout dans la ville, des commerçants changent même d’activité pour tirer avantage de la dynamique économique propre au Ramadan.