Après maints reports, le prochain sommet de la ligue arabe aura enfin lieu les 1 et 2 novembre en Algérie. En amont, se tenait le conseil ministériel au Caire pour maintenir cette 158ème manche et réunir les conditions de sa réussite. L’opération semble extrêmement délicate du fait que le pays hôte suscite des susceptibilités afférentes à son différend artificiel du Sahara marocain. La junte militariste ferait de tout son mieux pour noyer le poisson et soutirer un passage le plus insignifiant soit-il, dans le texte de résolution qui appuierait sa thèse sécessionniste. Mais, cette « fourberie »algéroise n’irait nulle part, puisque le chef de la diplomatie marocaine, Nacer Bourita, annonçait déjà la couleur devant ses pareils, pendant ladite réunion préparatoire en prônant non sans ton de fermeté et de rigueur : «une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvres externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses ». Une mise en garde on ne peut plus claire et incisive contre toute intention imposteuse qui hypothéquerait même la tenue du rassemblement panarabe, déjà en posture de précarité. Conforté par la justesse de son dossier et l’acquiescement dont il a sans cesse joui de la majeure partie des Etats, le Maroc prendrait part au sommet pour y débattre des problématiques beaucoup plus décisives et pressantes ayant trait en particulier, au conflit israélo-palestinien. Il est donc bien certain que ce qui importe le plus pour notre voisin de l’est c’est avant tout, de réussir le sommet par la présence du maximum des pays, après les ajournements successifs et surtout les menaces de boycott brandies par moult États en parfaite adjonction avec l’intégrité territoriale du royaume. Cet événement multilatéral qui réunit un parterre de pays de cette entité arabe, est en passe de mettre fin aux partisans scabreux de la division et la désunion et dont l’expansionnisme n’arrête de ressasser les régimes dictatoriaux de la région. Ce désir conjoncturel de la soldatesque de faire en sorte que son sommet réussisse vient de s’illustrer par son adhésion à la résolution qui fait état des efforts salutaires du Souverain en tant que président du comité d’Al Qods dans la défense et la protection de la ville sainte, alors qu’auparavant, elle n’avait jamais jugé bon de saluer cette initiative notoire, pourtant visible à l’œil nu. Le spectre de l’échec du sommet plane constamment dans les airs, quoique les hôtes se mette à pied d’œuvre en vue d’éluder la poisse, à tout moment… Quant à la milice séparatiste pour laquelle les généraux du palais El Mouradiaconcè de toutes ces humiliations, elle n’attendra des résolutions du sommet que les chimères !
Le sommet arabe en péril
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