Les déficiences du football national!

Au moment où le football marocain est en passe de refaire surface à l’échelon africain, par les sursauts salutaires des clubs qui rivalisent avec les géants du continent, la gestion de la Botola pro fait cruellement défaut. Il est bien vrai que de gros efforts ont été déployés, ces dernières années, en termes demise à niveau, de refonte et de promotion.

De même, les entités sportives se débattent, tant bien que mal, pour recouvrer l’égalité des chances, à travers l’implication des autorités locales, des instances élues et des boîtes privées. C’est ainsi que des bourgades tels Berrechid, Oued Zem ou encore le nouveau promu Zmamra, prennent place parmi les ténors de l’élite nationale. La compétition supérieure ne sera plus l’apanage des grandes métropoles, quoiqu’on en déplore l’éclipse de certaines qui, à l’époque, mettaient du feu dans les aires de jeu, notamment Kénitra, Settat, Mohammedia, Meknès, Fès, Salé…

Cependant, cette dynamique qui replace aussi la sélection marocaine sur l’échiquier planétaire, avec la belle prestation du mondial de Russie, est toujours entachée de dysfonctionnements criards. En dépit de la dimension professionnelle que ne cessent de vanter les décideurs de la plus prisée des disciplines sportives, de bas signes d’amateurisme persistent encore aussi bien au niveau de mentalités que de procédés adoptés.

Dans le présent billet, on se limitera de dévoiler la débandade dans laquelle s’ébat la fameuse commission de la programmation. Alors que la plupart des championnats du globe ont déjà bouclé la saison sportive écoulée et s’apprêtent à entamer la suivante, le nôtre tâtonne et se noie  dans une série de reports, au point de jeter l’épreuve dans un réel chaos qui ne dit pas son nom. Aucune gestion planifiée au préalable ni maîtrise du calendrier intercontinental, encore moins une fermeté susceptible de rappeler à l’ordre tout comportement abusif des acteurs.

Cette année encore, c’est le comble avec une compétition qui s’achève en mi-juin, à la veille de la CAN. Pis encore, on stoppe inopinément la cadence des confrontations durant pas moins d’une quinzaine de jours, au moment crucial tant au sommet que se disputent les postulants à une place au soleil africain qu’au bas de la marche où se meuvent les lanternes rouges pour éviter à la relégation. En fin de compte, on a affaire à un championnat bâclé, amorphe et apathique. Une fin en queue de poisson, due à l’approximation d’un service clé de la fédération auquel les enjeux échappent visiblement.

Notre football est donc sujet à la défection qui suscite la confusion et le désarroi au sein de la nuée des pratiquants dans le pays. Il devient la risée de  tout le monde par ses conduites déficientes qui continuent à affecter le sport en général et salir son image de marque, en tant que nation de football ayant marqué, durant des décennies, l’histoire légendaire de la pratique de football.

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