Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé, lundi à Rabat, une rencontre interactive sur la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et les perspectives de renforcement de l’interaction avec le système africain des droits de l’Homme.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part la présidente du CNDH, Amina Bouayach, le président de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples, Remy Ngoy Lumbu, des acteurs institutionnels, des représentants des départements gouvernementaux, des institutions nationales et de la société civile, des universitaires et des chercheurs, s’assigne pour objectif de mettre en avant les efforts visant à ratifier la Charte africaine des droits de l’Homme et identifier les opportunités et les obligations qui en découlent.
Elle vise également à identifier les modalités d’interaction de chaque composante du système national avec le système africain des droits de l’Homme, ainsi que les rôles des différents acteurs de ce système afin de renforcer le dialogue existant entre le Maroc et le système africain des droits de l’Homme.
Dans une allocution de circonstance, Mme Bouayach a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plaidoyer mené par le CNDH et la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples en vue de la ratification par le Maroc de cette Charte, annonçant par la même occasion une deuxième visite de travail de la Commission au Maroc en vue de promouvoir le dialogue entre les acteurs œuvrant dans le domaine des droits de l’homme et la Commission africaine pour une action conjointe, répondant aux appels lancés aux États membres qui n’ont pas encore ratifié les instruments de l’Union africaine relatifs aux droits de l’Homme.
La Présidente du CNDH a estimé qu’il est temps d’examiner les opportunités et les défis associés à la ratification de cette charte et ses exigences au niveau national.
Évoquant la symbolique de l’organisation de cette rencontre à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, Mme Bouayach a affirmé que cette démarche se veut d’impliquer les acteurs universitaires, notamment les étudiants, dans ce débat en vue d’améliorer la compréhension des dispositions relatives aux droits de l’Homme du système africain des droits de l’Homme et contribuer aux efforts déployés pour exhorter l’État à ratifier la charte.
Elle a noté que le Conseil, dans le cadre de l’exécution de son mandat dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l’Homme, et du renforcement des relations de coopération avec le système régional des droits de l’Homme au niveau continental, propose de poursuivre cette discussion autour de la ratification de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
De son côté, Remy Ngoy Lumbu a passé en revue les caractéristiques de cette charte, ses éléments les plus importants et les rôles qu’elle joue dans le domaine de la défense et la vulgarisation des droits de l’Homme, considérant que cette visite, la deuxième après celle de 2019, s’inscrit dans le cadre de la présentation de cette charte et de son explication au profit de différents acteurs marocains (acteurs gouvernementaux, ONG, universitaires, défenseurs des droits humains).
De même, le militant africain des droits de l’homme a souligné que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples est le seul document de référence au niveau africain qui traite de la défense des questions relatives aux droits de l’homme, notant que la Charte institue des droits globaux.
Évoquant les rôles joués par la Commission, il a indiqué qu’elle se charge notamment de vulgariser la culture des droits de l’homme au sein des sociétés africaines et d’établir une coopération entre les institutions africaines travaillant dans le domaine des droits de l’Homme et les institutions internationales compétentes.
Au programme de la visite au Maroc de la délégation de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples figurent des rencontres avec les présidents de la Chambre des Représentants et de la Chambre des Conseillers et l’organisation de rencontres thématiques avec des ONG œuvrant dans les domaines des droits de l’homme, dans le cadre de la promotion du dialogue entre la Commission africaine, l’institution parlementaire et la société civile.