Les films marocains «Les Meutes» et «Kadib Abyad» primés

76è Festival de Cannes

“Les Meutes”, premier long-métrage du réalisateur marocain, Kamal Lazraq, et « Kadib Abyad » (La mère de tous les mensonges) de sa compatriote Asmae El Moudir ont remporté respectivement le Prix du jury et le Prix de la mise en scène de la section “Un Certain Regard”, de la sélection officielle de la 76ème édition du Festival de Cannes.

Les prix ont été remis aux lauréats lors d’une cérémonie organisée vendredi. « Le Règne animal » de Thomas Cailley a été projeté en ouverture cette année de cette section, qui s’est achevé en beauté par la projection du film « Une nuit » d’Alex Lutz.
Célébrant un cinéma d’auteur et de découverte,  »Un Certain Regard » 2023 a proposé 20 longs-métrages dans sa sélection.
Présidé par l’acteur américain John C. Reilly, le Jury était composé de la réalisatrice et scénariste française Alice Winocour, de l’actrice allemande Paula Beer, du réalisateur et producteur franco-cambodgien Davy Chou et de l’actrice belge Émilie Dequenne.
“Les Meutes”, qui a été primé sur scénario dans le cadre du Prix à la Création de la Fondation Gan 2021, raconte l’histoire de Hassan et Issam, père et fils, qui tentent de survivre au jour le jour, enchaînant les petits trafics pour la pègre locale dans les faubourgs populaires de Casablanca. Un soir, un homme qu’ils devaient kidnapper meurt accidentellement dans leur voiture. Hassan et Issam se retrouvent avec un cadavre à faire disparaître. Commence alors une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville.
Incarné par deux comédiens non professionnels, Ayoub Elaid et Abdellatif Masstouri, dont la présence et l’intensité a été saluée, ce drame fait immerger les spectateurs dans une nuit mouvementée à travers les rues de la capitale économique du Royaume.
« Kadib Abyad » raconte l’histoire d’Asmae, jeune réalisatrice marocaine, qui se rend chez ses parents à Casablanca pour les aider à déménager. Une fois dans la maison de son enfance, elle commence à trier ses vieilles affaires. Soudain, elle tombe sur une photo : des enfants qui sourient dans la cour d’une école maternelle. Presque hors-cadre, se trouve une petite fille assise sur un banc, qui regarde timidement l’appareil-photo
Cette photo est l’unique image de son enfance, l’unique souvenir que sa mère a pu lui transmettre. Mais Asmae est convaincue qu’elle n’est pas l’enfant sur cette image. Dans le but de faire parler ses parents, Asmae introduit sa caméra et joue avec cet incident intime pour évoquer d’autres souvenirs, auxquels elle ne croit pas non plus. Cette photo devient le point de départ d’une investigation durant laquelle la réalisatrice interroge tous les petits mensonges que lui a dit sa famille. Petit à petit, Asmae explore la mémoire de son quartier et de son pays.
Le cinéma marocain est notamment représenté lors de cette 76ème édition du festival de Cannes, dont la cérémonie de clôture aura lieu samedi, par la réalisatrice Maryam Touzani, qui fait partie du jury de la compétition officielle.
Le septième art national est également présent à la croisette à travers le long-métrage « Déserts » de Faouzi Bensaïdi, qui figure dans la 55ème sélection de la « Quinzaine des Cinéastes”.

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