L’ICESCO célèbre «les poètes, ailes de la paix»

L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a organisé, mardi à Rabat, une célébration internationale par visioconférence de la journée mondiale de la poésie sous le thème « les poètes, ailes de la paix », une expression de l’intérêt qu’elle accorde à la poésie en tant que langue universelle.

La séance d’ouverture de cette célébration, organisée en coopération avec l’Académie de la poésie arabe du Royaume d’Arabie saoudite, a été marquée par la projection d’une vidéo sur la poésie et les poètes, intitulée « l’oiseau des contes blonds » et réalisée par l’ICESCO à l’occasion de cet événement culturel.

L’ICESCO célèbre aujourd’hui la poésie et les poètes. elle est la maison de poètes et le refuge d’hommes de lettres et d’intellectuels, a souligné le directeur général de l’organisation, Salem Ben Mohammed El Malek dans une déclaration à la MAP.

A travers cette manifestation à laquelle participe un parterre de poètes arabes venus de plusieurs pays, l’ICESCO affirme l’intérêt particulier qu’elle accorde aux poètes, a souligné M. Salem Ben Mohammed El Malek.

Pour sa part, M. Khalid Fatharrahmane, directeur du dialogue et de la diversité culturelle à l’ICESCO a relevé qu’à travers cet événement l’organisation célèbre la poésie et les poètes en reconnaissance de leur rôles pivots, notant que ces derniers répandent l’espoir et prêchent la vie et la paix dans toutes les zones où il y a des conflits.

Au menu de cette célébration figurent la lecture de poèmes au féminin et d’autres écrits par de grands poètes de la région arabe et musulmane, ainsi que de séminaires s’intéressant aux institutions poétiques et un forum critique sur la poésie et l’ère du roman, a-t-il déclaré.

La poésie est un art noble et ancré dans les cultures internationales, y compris celle islamique, et il n y a pas un genre littéraire qui peut exprimer sincèrement et avec un goût raffiné les sentiments et émotions humains comme la poésie, a indiqué, de son côté, l’invité d’honneur de cette cérémonie, Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah.

Si la poésie est un rituel collectif par excellence, la célébration de sa journée intervient dans un contexte exceptionnel marqué par la distanciation sociale et la réduction du nombre de manifestations, a noté M. Benaïssa à cette occasion.

Assilah, qui est une ville des arts, a donné naissance à plusieurs poètes, s’est réjoui M. Benaïssa, ajoutant que ces aspects poétiques, que l’on trouve dans la nature et chez l’Homme, ont motivé le lancement du projet international d’Assilah qui a commencé en 1978 par la poésie et les arts plastiques avant de prendre sa forme actuelle du Forum culturel annuel d’Assilah.

Le projet d’Assilah a été fidèle à la poésie en invitant d’éminents poètes arabes et étrangers et en consacrant des prix à leur honneur comme « le prix Tchicaya U Tam’si de la poésie africaine » et des prix d’encouragement des jeunes poètes comme le « prix Buland Al-Haïdari de la jeune poésie arabe ».

Mettant en avant l’importance des poètes, le représentant de l’Académie de poésie arabe, Manssour El Harti, a indiqué, de son côté, que ce sont les poètes qui savent bien manipuler les mots et le sens, dans la mesure où la poésie a été considérée comme l’expression du plus haut niveau du savoir chez les arabes, ajoutant que malgré le fait que beaucoup considèrent que ce qui unit les êtres humains aujourd’hui est la technologie et en dépit de son importance dans la contraction du temps et des distances, le mot reste la chose la plus importante qui unit les gens.

Les poètes doivent aujourd’hui sensibiliser les jeunes à l’importance de ce genre littéraire, a-t-il dit, notant que c’est pour cette raison que l’Académie de la poésie arabe s’est adressée directement aux jeunes pour leur fournir une plateforme de poésie rassemblant un ensemble d’étudiants universitaires intéressés par la poésie, tout en organisant des compétitions pour découvrir les jeunes talents à différents stades éducatifs et en publiant des recueils des meilleurs poèmes qu’ils produisent, appelant, à cet égard, à intensifier les efforts pour diffuser davantage la culture poétique.

Le directeur général de l’ICESCO, Salem Ben Mohamed AlMalik a récité un poème cérémoniel qu’il a composé pour l’occasion, et dont les vers expriment l’importance de la poésie et défendent sa position et le statut des poètes.  De son côté, le poète Mohamed Achaâri, lauréat du Prix international Argana de poésie 2020 a présenté un de ses poèmes qui sera bientôt publié dans un recueil de poèmes.

Cette célébration a été marquée par l’interprétation d’un répertoire varié de musique par l’artiste marocaine Karima Skalli, dont quelques morceaux musicaux écrits par des grands poètes du soufisme.

La première séance de cette cérémonie a été consacrée à « La poésie et ses institutions: constantes et variables », alors que la deuxième a traité de « La dame des poèmes: lectures poétiques féminines » et la troisième a porté sur « Le temps de la poésie et le temps de la narration ». Quant à la quatrième séance, elle a présenté des exemples de « Voix impressionnantes dans la poésie d’aujourd’hui ».

Les séances de cette célébration connaissent la participation de plusieurs poètes et artistes représentant notamment le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Soudan, le Pakistan, l’Égypte, l’Algérie, le Liban, la Jordanie, la Palestine, Oman et la Mauritanie.

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