Lions de l’Atlas: relever la tête et se battre jusqu’au bout

Mauvais départ pour les Lions de l’Atlas au Mondial de Moscou, après une absence de 20 ans… La suite de la compétition doit être envisagée avec sérénité, calme et la rage de vaincre…

Malgré une domination territoriale, le mental des Marocains n’était pas au beau fixe. De nombreuses occasions de marquer ont été ratées, surtout en première mi-temps. Par précipitation ou manque de concentration. Et, surtout, d’efficacité offensive.

Ce qui leur complique la situation. Cependant, ils doivent négocier, avec des chances moindres, des passages obligés contre deux des meilleures équipes du monde, l’Espagne et le Portugal, mutuellement neutralisées dans le choc ibérique de vendredi (3 buts à 3). Leur logique, chacune en ce qui la concerne, pour passer au second tour est simple et claire : battre l’Iran et le Maroc. Imparablement.

Il faudra reconnaître que face à la dynamique équipe iranienne, le but encaissé dans le temps mort a été fatidique et n’est pas le fruit du hasard. La responsabilité est collective. Le Onze national a flanché par excès de confiance, en dépit de sa maîtrise du jeu collectif et de qualités individuelles mises à l’épreuve par un fort engagement physique des Iraniens.

Et face à la résistance iranienne et le manque de concrétisation de but, nos chouchous se sont crispés, après avoir mis beaucoup de rythme et d’efforts, parfois inutiles, dans le jeu. Ce qui leur a fait commettre des fautes « bêtes »,  impardonnables et manquer de vigilance en fin de match. Et pourtant, ils savent gérer un match et les contre-attaques rapides de l’adversaire sur lesquels Hervé Renard a, semble-t-il, beaucoup travaillé.

Dès lors, la suite de la compétition s’annonce très difficile et compliquée, face à des leaders européens qui, en plus des individualités et du jeu collectif, ont aussi une longueur d’avance en matière de savoir et de savoir-faire.

Non que les Lions de l’Atlas ne disposent pas de capacités intrinsèques ni de volonté de vaincre. De l’avis général, ils reviennent de loin, depuis la dernière CAN, grâce au coach et à l’implication, individuelle et collective.

Le principal écueil est que nos joueurs manquent d’inventivité et de créativité, en dépit d’un certain potentiel de génie  créatif. Cela se travaille aussi. A côté d’une disposition mentale à toute épreuve. Cela suppose une agressivité dans l’attaque et dans la dispute du ballon, à la limite  du permis. Sans nervosité pour ne pas tomber dans le piège de la provocation.

La pression était immense sur une équipe qui voulait gagner, coûte que coûte.

Tout cela a eu comme conséquence la suite qu’on connait avec un jeu très moyen et approximatif.Un mauvais signe. Mais il faudra préserver ses chances pour poursuivre l’aventure russe.

Pour cela, plus rien à perdre, que nos complexes et nos faiblesses.

Il reste deux matches à jouer et il faudra se battre jusqu’au bout et se surpasser pour réussir le passage au tour suivant…

Bouhaddouz et ses compatriotes doivent relever la tête, la défaite est loin derrière eux…

Une mission, qui n’est pas impossible, qui traduirait une bonne mentalité et la rage de vaincre, bien qu’elle pourrait relever plus du miracle et d’un bon destin.

Mohamed Khalil

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