L’industrie du tourisme peine toujours à des cadences désastreuses. Pire encore, la saison hivernale qui constitue la clé de voûte du domaine notamment en terme de balnéaire semble broyer du pain noir. Plus de 80% des entreprises hôtelières à travers le royaume sont verrouillées à ce jour, pour cause d’impact pandémique, le reste vivote sans parvenir nullement à se relever de la crise accablante. Faut-il rappeler que le secteur est à 11% du PIB, générant plus de 1,5 d’emplois directs et pas moins de 20% des exportations? Est-il logique qu’une économie stratégique de cette ampleur, tel que le tourisme ne soit pas parrainé de manière nodale, en matière de focalisation vitale et pérenne aussi bien en amont qu’en aval? Ce volet névralgique est constamment considéré comme le parent pauvre de l’économie nationale, de par les programmes voués à l’échec et le traitement approximatif à mettre en déroute la profession, toutes branches confondues.
L’instauration des mesures restrictives, depuis maintenant plus de vingt mois d’affilée, a crucifié le secteur, déjà mis à mal par la débandade chronique qui l’aurait lamentablement accompagné, des décennies durant. Des professionnels ont certes, bénéficié des indemnisations jugées modiques pour la plupart, mais arbitrairement arrêtées en juin dernier. Les divers allègements tout au cours de cette période, se sont avères inappropriés par leur aspect draconien à mort et, d’autre part, par la vulnérabilité et la susceptibilité du produit.Il va sans dire que l’achèvement à petits feux d’un secteur focal, érigé en socle primordial à plus d’un titre, est une erreur gravissime qui produirait l’asphyxie certaine pour de larges couches de la société et irait à l’encontre de l’image des valeurs de la tolérance et de l’acception universelles qu’on voudrait faire véhiculer, à travers des slogans promotionnels.
Le plus amer dans l’histoire, c’est qu’à présent, on ne donne aucun signe de redressement de fond pouvant mettre de l’espoir dans les veines d’un secteur en désarroi, par les décisions hâtives et compromettantes, à tel point que les opérateurs n’ont plus confiance en les décideurs, à l’échelle de l’Exécutif et le département de tutelle. A cet effet, l’ajournement de l’assemblée générale de la Confédération Nationale du Tourisme est de nature à reporter à plus tard, le débat sur la problématique touristique, au lendemain de la mise en marche du gouvernement dont le projet de loi de finances vient d’être soumis à l’appréciation des députés à l’hémicycle et, par la suite, à la seconde chambre. Il est évident que la relance du secteur est tributaire de l’efficience de tous ces responsables pour mettre sur point les stratégies à suivre, en coordination fort étroite de tous les professionnels des régions qui agissent sur le terrain, car on ne peut surseoir un plan d’action sans ces derniers. Cependant, à l’instar des grandes démarches révolutionnaires de notre pays, l’intervention déterminante du Souverain pour ENFIN se débourber des ornières !