Plan d’accélération industrielle au Souss-Massa
L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), l’une des parties prenantes de la stratégie de développement industriel de la région Souss-Massa, vient de dévoiler l’état d’avancement de la mise en œuvre de la convention pour accompagner ce chantier de développement ambitieux lancé par SM le Roi Mohammed VI.
Cet organisme public s’est engagé à accompagner cette dynamique par la formation des ressources humaines nécessaires pour l’installation de huit écosystèmes industriels.
«Le taux d’identification des profils à former à ce jour avoisine 90% sur les 19000 emplois projetés et le taux de réalisation a atteint 20% au titre de l’exercice 2018», a indiqué à la MAP le directeur régional de l’OFPPT, M’barek Boufoussi.
Ces opportunités de travail se repartissent sur les secteurs naval (1000 emplois), le cuir (2000 emplois), l’automobile (10000emplois), la plasturgie (1500 emplois), les matériaux de construction (2500 emplois) ainsi que les écosystèmes Off-shoring (1500 emplois) et Chimie (500 emplois).
A la Direction Régionale de l’OFPPT à Agadir, une série de rencontres avec les associations professionnelles a eu lieu, récemment, avec l’objectif de «corroborer l’implication des professionnels dans la réalisation de notre feuille de route par le renforcement du mode de formation alternée, le développement des stages pour les apprenants, l’identification d’intervenants professionnels dans l’acte de formation, et la mise en place de la formule de cogestion des établissements de l’OFPPT de la région Souss-Massa par les professionnels», a ajouté M. Boufoussi.
Le conclave a réuni des membres des associations et fédérations professionnelles nationales, notamment la Fédération des industries métallurgiques, métalliques et électromécaniques, l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile, la Fédération des industries de matériaux de construction, la Fédération marocaine des industries du cuir, la CGEM au niveau de la région Souss-Massa, des industriels des écosystèmes signataires au niveau de la région, ainsi que des cadres centraux et régionaux du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique et des responsables et directeurs régionaux et centraux de l’OFPPT.
Depuis le lancement du Plan d’accélération industrielle Souss-Massa, l’OFPPT conjointement avec le ministère de l’Industrie, ont mis en place une démarche avec les fédérations et associations professionnelles concernées, pour identifier les profils adéquats à former en vue de répondre aux besoins de chaque écosystème.
Cette feuille de route repose, explique-t-on, sur une diversification de l’offre de formation à travers la mise en place de nouvelles filières de formation en plasturgie, en cuir, et en matériaux de construction, le renforcement de l’offre en logistique, en soft skills (langues et communication et relation clientèle) pour l’offshoring.
Selon le directeur régional de l’OFPPT, cette feuille de route consiste également en l’ouverture de cinq nouveaux établissements de formation avant 2020, dont un institut dédié à l’agroalimentaire et un autre spécialisé de technologie appliqué offshoring, ainsi que la mise à niveau du dispositif actuel à travers la rénovation des locaux et l’acquisition de nouveaux équipements pour les secteurs automobile, de fabrication mécanique, de construction métallique, menuiserie et bois…
«Ce renforcement de l’offre est accompagné par un effort important de recrutement de nouveaux formateurs et personnel d’encadrement, et par une ré ingénierie des programmes de formation», a-t-il assuré.
Le projet industriel du Souss-Massa s’inscrit dans la vision Royale qui prône, à travers le déploiement du processus de régionalisation avancée, un développement territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région. Il vise à faire de Souss-Massa un pôle industriel avec à la clé la création de 24.000 nouveaux emplois d’ici 2020 afin de faire de l’industrie un nouveau levier de l’économie aux côtés de l’agriculture, la pêche et le tourisme.
Omar Achy (MAP)