L’ONU exhorte l’Afrique à troquer les produits de base contre la technologie

Rapport de la CNUCED sur l’Afrique

L’ONU a exhorté jeudi les gouvernements africains à miser sur les technologies pour diversifier leurs économies et être moins vulnérables aux « chocs alimentaires, énergétiques et financiers » comme ceux provoqués par la guerre en Ukraine.

Une récente étude « qui analyse le coût économique mondial de la guerre en Ukraine indique que l’Afrique et en particulier l’Afrique subsaharienne est maintenant l’une des régions du monde les plus exposées à la crise actuelle », a déclaré Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), lors du lancement du dernier rapport de l’organisme sur l’Afrique.
« Un Africain sur deux, soit plus de 600 millions de personnes, est gravement vulnérable aux chocs alimentaires, énergétiques et financiers, tout à la fois », a-t-elle ajouté.

Le rapport recommande de diversifier les sources de revenus dans des pays encore très dépendants de leurs exportations de matières premières (pétrole, gaz, or, coton…) et des secteurs de services traditionnels comme les transports, au profit notamment de secteurs à haute intensité de connaissances.
« Nous avons toujours parlé de diversification, et de la manière dont l’Afrique peut diversifier son économie, et le fait est que nous l’avons envisagé sous l’angle de la diversification du secteur des marchandises », a déclaré Paul Akiwumi, directeur à la CNUCED.

« Aujourd’hui, le moment est également très opportun avec les technologies », a-t-il ajouté, citant l’émergence de la fintech, la healthtech, l’agritech, l’e-mobilité dans les pays africains.
« L’Afrique dispose d’une classe moyenne éduquée en pleine expansion qui a besoin de ces emplois, et ces types de petites et moyennes entreprises fournissent des emplois hautement qualifiés : responsables opérationnels, responsables financiers, responsables des relations avec les gouvernements, ingénieurs en logiciels, responsables des ressources humaines, comptables administratifs… », a-t-il déclaré.
M. Akiwumi a encouragé les gouvernements à fournir aux entrepreneurs les cadres réglementaires nécessaires, ainsi que des programmes de formation et renforcement des capacités.
Il a également prôné la mise en oeuvre de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), un pacte commercial entré en vigueur l’année dernière, pour favoriser l’intégration et le développement des économies africaines.

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