Maquamate : les confessions d’Ameskan sur la musique arabe

Dans le cadre des rencontres organisées par l’association Bouregreg, en marge des activités culturelles du Festival Maquamate, le chercheur Saïd Ameskan a évoqué les trésors et perles de l’histoire de la musique arabe.

C’est le résultat d’un travail intense sur la mémoire musicale depuis les années 30 que le chercheur a partagé avec le public, lors de la conférence tenue à la bibliothèque Sbihia de Salé, en présence d’une brochette de personnalités politiques, culturelles et artistiques. Cette rencontre, modérée par l’animateur et journaliste Atiq Benchguer, était l’occasion de rafraîchir la mémoire et retourner aux années d’or de la musique et de l’art.

Ameskan n’a pas caché, lors de la  rencontre, sa passion et son amour pour la musique, en révélant les petits bijoux et chefs-d’œuvre musicaux de l’époque qu’il a préservés.

 «Avant de poser ma valise dans un hôtel parisien, je me rendais souvent à l’institut  du monde arabe, à  la recherche des perles musicales marocaines  ou  arabes. Dans les points de vente, je cherchais des cassettes et à la maison des cultures internationales, j’achetais des livres sur la musique arabe. «Mon but était de sauvegarder ces musiques sorties à l’époque et qui n’ont pas été diffusées jusqu’à  nos  jours».

Ameskan, avec sa mémoire vive, s’est rappelé du premier congrès de la  musique arabe qui s’est déroulé  au  Caire  dans  les années 30. Il a mis le public dans le bain des débats fructueux  de l’époque et a énuméré les groupes ayant participé  à  ce congrès, notamment ceux en provenance de l’Egypte, du Maroc, de l’Algérie et  de la Tunisie. Le public a voyagé avec le chercheur dans les sonorités des groupes marocains ayant participé à ce congrès marqué par toutes différentes écoles : Rbatie, Fassie, Tétouanie.

La rencontre n’a pas manqué de surprises. Saïd Ameskan a dévoilé la musique d’un artiste et musicologue, connu  par ses  traductions des livres grecs et ses livres sur la musique dont un livre intitulé « les rôles musicaux», et qui remonte au 13e  siècle.

Par ailleurs, dans une vidéo projetée à l’occasion de la conférence, l’intervenant a dévoilé sa bibliothèque riche en musique arabe de toutes les régions, formations et écoles. Ameskan a exprimé sa volonté de partager cet héritage musical avec une institution œuvrant dans ce domaine en vue de préserver  ce  patrimoine immatériel.

M.N.Y

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