Omar Zniber, ambassadeur représentant du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève
Fidèle à ses valeurs et ses engagements, le Maroc n’a cessé de plaider pour une approche globale et concertée du phénomène migratoire, tout en jouant un rôle constructif et fédérateur sur le plan régional et international, pour faire avancer l’agenda mondial des migrations, a souligné mardi l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber.
Intervenant dans le cadre de la 111ème Session du Conseil de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), M. Zinber a rappelé que SM le Roi Mohammed VI, en Sa qualité de Leader de l’Afrique sur la question de la migration, a présenté le Rapport sur le rôle de l’Afrique dans la nouvelle gouvernance de la migration lors du 33ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, à Addis-Abeba, les 9 et 10 février 2020.
Ce Rapport avait pour objectif d’établir un état des lieux de la question migratoire en Afrique, de décliner le rôle essentiel de l’Observatoire africain sur les migrations dans la gouvernance migratoire en Afrique et d’affirmer la place centrale de l’Afrique dans la mise en œuvre du Pacte de Marrakech.
Dans ce même esprit, a poursuivi l’ambassadeur, le Maroc continue de contribuer substantiellement à la gestion régionale de la question migratoire, en témoigne l’organisation de la 8ème Conférence Ministérielle du Dialogue 5+5 sur la Migration et le Développement, à Marrakech, les 1er et 02 mars 2020, qui a été sanctionnée par des recommandations et une feuille de route pour l’opérationnalisation, en projets concrets et programmes pratiques, de la déclaration finale.
Cette Conférence était l’occasion de réaffirmer la volonté de travailler étroitement en matière de la question migratoire, sur la base de la responsabilité partagée et la solidarité agissante, en vue d’une meilleure gestion des flux migratoires dans la région, a fait observer l’ambassadeur.
Il a souligné, en outre, que le Maroc ne ménagera aucun effort pour appuyer l’OIM, afin de s’acquitter pleinement de son mandat et de mettre en œuvre ses objectifs et ses programmes, en particulier dans la mise en œuvre, le suivi et l’examen du Pacte de Marrakech.
“Le Royaume, qui est passé ces dernières années d’une terre d’émigration et de transit à un pays d’accueil des migrants, a adopté une politique migratoire, volontariste et exemplaire, basée sur des valeurs humanistes et de solidarité, incarnée dans la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA)”, a-t-il, par ailleurs, souligné.
La SNIA, a rappelé M. Zniber, a assuré l’accès des migrants et réfugiés aux services de base, notamment l’éducation, la santé, le logement, la formation professionnelle et l’emploi, ainsi que l’organisation de deux campagnes exceptionnelles de régularisation de la situation des milliers de migrants, en vue de leur fournir une meilleure intégration.
L’ambassadeur a relevé, d’autre part, l’impact considérable de la pandémie de Covid-19 sur les flux migratoires et la mobilité humaine de par le monde.
Il a indiqué que le Maroc apprécie, à sa juste valeur, la réaction rapide et anticipée de l’OIM face à cette crise sanitaire sans précédent, qui s’est traduite par l’activation des méthodes innovantes de travail et la continuation de l’exécution des programmes et des activités.
L’ambassadeur s’est félicité, de même, de l’adoption du Plan stratégique mondial de préparation et de réponse à la pandémie de Covid-19 de l’OIM, qui définit des objectifs de financement de 116,1 millions de dollars, couvre toutes les régions du monde et comprend un large éventail d’activités.
La délégation marocaine participant à cette session a appelé, à nouveau, à inclure toutes les personnes – y compris les migrants, quel que soit leur statut migratoire, les réfugiés et les personnes déplacées – dans les efforts visant à atténuer les conséquences de la pandémie, conformément à l’un des engagements clés du Programme de développement durable à l’horizon 2030 «ne laisser personne pour compte».
“Les migrants et les personnes déplacées sont confrontés aux mêmes menaces sanitaires que les populations d’accueil, mais peuvent être particulièrement vulnérables en raison des circonstances de leur voyage et des mauvaises conditions de vie et de travail dans lesquelles ils se trouvent ou des obstacles à l’accès aux soins de santé”, a dit M. Zniber.
Et de souligner la nécessité d’inclure les migrants et les réfugiés dans les mesures qui sont introduites pour atténuer le ralentissement économique causé par la pandémie, d’autant plus que plusieurs millions de personnes susceptibles de perdre leur emploi dans le monde en raison d’une éventuelle récession, les migrants et les réfugiés resteront parmi les groupes de population les plus vulnérables à être touchés et à risquer d’être stigmatisés.