Mise en lumière de la composante amazighe de l’identité marocaine

Tanger

« La composante amazighe de l’identité marocaine » a été au centre d’une conférence organisée, mardi, par le Centre culturel Ahmed Boukmakh, en présence d’académiciens, de chercheurs et de personnes intéressées par la culture amazighe.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh, qui intervient à la suite de la décision de SM le Roi Mohammed VI d’instaurer ce jour férié national officiel, et de l’adhésion à la dynamique nationale visant à renforcer la présence de l’amazighe en tant que composante essentielle de l’identité marocaine.
S’exprimant à cette occasion, la directrice du Centre culturel Ahmed Boukmakh, Ikram Abdi, a indiqué que cette conférence vise à ouvrir le débat sur l’identité marocaine fondée sur le plurilinguisme et la diversité culturelle.
Elle a, à cet égard, mis l’accent sur les étapes phares qui ont marqué le développement de la question amazighe, et le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI en juillet 2001 qui reconnait la dimension amazighe de l’identité marocaine et que la langue amazighe appartient à tous les Marocains, ainsi que le discours prononcé par le Souverain, le 17 octobre 2001, qui a annoncé la création de l’Institut royal de la culture amazighe.
Mme Abdi s’est arrêtée sur la décision royale d’instituer le nouvel an amazigh comme fête nationale, à l’instar du nouvel an de l’Hégire et du nouvel an grégorien, estimant que cette décision reflète la Haute sollicitude dont le Souverain ne cesse d’entourer l’Amazighe en tant que composante essentielle de l’identité marocaine authentique.
De son côté, le chercheur en culture amazighe, Ahmed Assid, a établi le lien entre la célébration du nouvel an amazigh et la question de l’identité enracinée dans les spécificités locales et nationales, soulignant qu’il ne peut y avoir une identité unique, figée et fermée sur elle-même.
Cette célébration, a-t-il enchaîné, s’appuie sur plusieurs symboles liés à l’appartenance au territoire qui détermine l’identité de l’individu et du groupe, à la symbolique agricole, à travers la préparation de divers plats, ainsi que l’importance de la bonne gestion des ressources naturelles, outre l’héritage historique et la profondeur temporelle du Royaume.
Pour le chercheur et traducteur, Mohammed El Wali, l’identité marocaine est liée à la culture et tout ce qu’elle incarne, à travers les systèmes sémiotiques créés par l’être humain pour organiser les différents aspects de sa vie, relevant que la langue façonne une image de la réalité vécue et assure le stockage des différents modèles culturels, tels que la joie ou la tristesse, ce qui lui confère cette place centrale dans l’identité.
Pour sa part, l’enseignant chercheur, Mohammed El-Medlaoui, a noté que le Maroc est entrain de reconstruire des éléments de l’identité et de mettre en valeur plusieurs de ses composantes, notamment la célébration du nouvel an amazigh, soulignant le succès de l’approche de réflexion sur les éléments de l’identité basés sur la diversité et l’unité.
Cette rencontre a été marquée par la tenue d’une exposition des publications de l’Institut royal de la culture amazighe, offertes au Centre culturel Ahmed Boukmakh.

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