C’est qu’il en a fait du boucan le retrait des Etats-Unis des accords de Paris ! Ainsi, après la Chine et l’Inde qui, en étant tous les deux soumis brutalement aux effets du changement climatique et à une intense pollution, se sont empressé de voler à leur secours, c’est toute la communauté internationale qui a été appelée, désormais, à resserrer les rangs car, pour le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies, «le changement climatique est indéniable et constitue l’une des plus fortes menaces pour le future de la planète». Aussi, Antonio Guterres a-t-il invité tous les dirigeants de la planète à «rester engagés» dans la lutte contre le réchauffement climatique.
En réponse, la Chine et l’Europe, persuadés qu’il n’y a aucune autre alternative, entendent réduire leur utilisation des combustibles fossiles, développer les énergies vertes et même contribuer au financement, d’ici 2020, d’un fonds annuel de 100 milliards de dollars au titre de l’aide à consentir aux pays les plus pauvres pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
C’est dans ce cadre qu’une semaine après l’annonce faite par le Président américain et à l’initiative des îles Fidji et de la Suède, l’O.N.U. s’est penchée sur la question de la protection des océans. Le diagnostic est alarmant. Représentant 71% de la surface du globe, les fonds marins sont dans un état de dégradation très avancé du fait notamment de la pollution et de la surpêche.
Grands oubliés de la COP21 quand “une seule ligne” leur faisait référence dans le texte introductif, les océans retiennent désormais l’attention des responsables ; ce qui fait dire à Catherine Chabaud, ancienne navigatrice et déléguée à la mer et au littoral du ministère français de la transition écologique et solidaire, qu’«il y a une prise de conscience sur la fragilité et les espoirs que suscitent les océans».
Or, s’ils sont victimes du réchauffement climatique, les fonds marins en sont aussi la clé car s’ils produisent 50% de l’Oxygène que nous respirons, ils absorbent un tiers du dioxyde de carbone que nous produisons. Aussi, l’intensification des émissions de gaz à effet de serre perturbe-t-elle considérablement le milieu marin qui se retrouve victime d’une réaction chimique qui, en accentuant son acidification, affecte considérablement sa biodiversité et peut générer, à la longue, des évènements climatiques très violents.
Force est de constater, enfin, que, pour rassurer la communauté internationale, les Etats-Unis ont, tout de même, fait part, ce vendredi, à la clôture de la réunion de l’O.N.U. consacrée à l’examen de la situation des fonds marins dans le cadre du réchauffement climatique, de leur volonté de continuer à œuvrer au titre de la protection des océans « au sein et en dehors du système onusien».
Nabil El Bousaadi