Quand un habitant ne règle pas ses factures, on coupe l’électricité à tout le monde !

A Amer, à environ 10 km de Rabat…

Dans la commune rurale d’Amer, à environ 10 kilomètres de Rabat, un des douars est sans électricité depuis une semaine, sous prétexte que des habitants n’ont pas réglé leurs arriérés et que le nombre des factures impayées augmente de plus en plus, selon la députée Nadia Touhami, membre du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.

Privés d’électricité, les habitants se sont adressés à maintes reprises au fournisseur d’électricité pour lui demander de réparer les pannes techniques, chose qu’il refuse sous prétexte que des habitants n’ont pas encore réglé leurs arriérés, imposant ainsi une punition collective à toute une population, y compris ceux qui paient régulièrement leurs factures

Dans une question écrite à la ministre de la transition énergétique et du développement durable au sujet de ces fréquentes coupures d’électricité dans la commune territoriale d’Amer dans la  préfecture de Salé, la députée rappelle que tous les habitants de la commune ont le droit de jouir du service public d’approvisionnement en électricité et que le Maroc a d’ailleurs réalisé de grands progrès en la matière et est en passe d’atteindre une couverture électrique de 100 %.

Et Nadia Touhami d’expliquer que ce qui l’a poussé à interpeller la ministre, c’est que ce n’est pas la première fois que les habitants de la commune territoriale d’Amer font l’objet d’une telle punition collective de coupure d’électricité.

Et d’ajouter que le problème trouve en fait son explication dans le comportement hautin et irresponsable du personnel et des agents du fournisseur d’électricité, chargés de la collecte et de la perception des frais de consommation d’électricité auprès des citoyens.

Pour la députée, de telles pratiques de coupures répétées d’électricité et de punitions collectives des citoyens sont inadmissibles et requièrent une intervention du ministère concernée pour assainir la situation et protéger le droit des citoyens à jouir d’un service public aussi vital que l’électricité.

La députée a interrogé enfin la ministre à propos des mesures qu’elle compte prendre pour rétablir le droit des habitants et mettre fin à l’improvisation et à l’anarchie qui marquent la gestion de ce secteur vital au niveau de cette commune rurale.

M’Barek TAFSI

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