Quelle mouche a piqué Abderrahim Talib (WAC) pour s’attaquer, injustement, à Benchikha (DHJ)?

s’acquérir les services d’Ijrouten et de Yassine Lakhal qui, d’après l’adjoint de Talib, Youssef Fertout qui était l’invité de la dite émission, n’entrent pas dans le système de jeu du Wydad. Les deux joueurs, selon des rumeurs persistantes, voudraient changer d’air durant ce mercato.

D’ailleurs, Youssef Fertout n’a pas démenti, catégoriquement, l’information. Au contraire, il a confirmé avoir entendu, lui aussi, cette rumeur. Et comme dit l’adage «il n’y a pas de fumée sans feu ». Soit.
Abderrahim Talib, pris à chaud par l’animateur de l’émission, a répondu, contrairement à ses habitudes, d’une manière sèche, taxée, par certains, de méchante et virulente envers un coach qui a, depuis son arrivée au Maroc, voué respect et considérations à ses confrères marocains et aux joueurs adverses. Un principe qu’il ne cesse de répéter à ses joueurs à qui il interdit, également, les simulations de blessure. Bien pire. Le coach wydadi est allé jusqu’à accuser Abdelhak Benchikha de «chercher à déstabiliser son équipe» tout en déclarant «qu’on s’assoie à table et qu’il me cède Hadraf et Chagou. A ce moment, je lui donnerais mes deux joueurs», comme si c’était lui qui était habilité à décider au WAC, oubliant par la même occasion que c’est au comité qu’incombe ce rôle et que son rôle, à lui, se limite à donner son point de vue sur le départ et le recrutement d’un ou de plusieurs joueurs. Son rôle se limite, également, à s’occuper de la chose technique et à protéger ses joueurs et à ses staffs technique et médical.
Quelle mouche a piqué Abderrahim Talib pour sortir, méchamment, ses griffes et s’attaquer, gratuitement, à un entraîneur qui a prouvé sur le terrain, et en un laps de temps, ses grandes compétences techniques, communicatives et humanistes et qui a réussi à décrocher le premier titre national au club doukkali ? Ce qu’Abderrahim Talib n’avait pas réussi du temps où il s’occupait des destinées du DHJ qui disposait, pourtant, d’un effectif beaucoup plus riche que l’actuel et que menait le grand Réda Er-riyahi. Pourquoi Abderrahim Talib est- il mécontent de la déclaration de Benchikha au sujet d’Ijrouten et de Yassine Lakhal ? Si vraiment il l’est, pourquoi s’est- il permis, avec des dirigeants wydadis, de perturber la tranquilité du DHJ en s’adressant directement à Zakaria Hadraf et à Ahmed Chagou pour s’acquérir leurs services quand il préparait son groupe, en été, à El Jadida alors que les deux joueurs étaient toujours sous contrat avec leur équipe ? D’ailleurs, à chaque année, c’est toujours la même chanson. Des dirigeants de grands clubs, sans chercher à les citer, s’adressent directement aux joueurs et leur promettent monts et merveilles alors que, normalement, ils doivent s’adresser à leurs dirigeants pour savoir s’ils veulent s’en dessaisir. Cette manie perturbe les joueurs et risqueraient de briser leur carrière. Comme cela a été le cas d’Adil Karrouchy (aujourd’hui au RCA) et d’Ahmed Chagou par deux fois.
Benchikha est un coach qui respecte scrupuleusement la déontologie de son métier. Il le montre, quotidiennement, dans son travail et dans ses relations avec les médias et le public local et national. Et contrairement à Talib et à quelques dirigeants wydadis, il n’a pas contacté, directement, les joueurs pour les destabiliser. Est-ce « Halal » pour eux et « Haram » pour les autres ? D’ailleurs, ce n’est pas dans ses habitudes. Benchikha est très éduqué pour tomber si bas. Et il est entrain de démontrer à nos entraîneurs nationaux ce qu’est la véritable et utile communication et ce qu’est l’amour de son métier. Et s’il veut se renforcer par ces deux talentueux joueurs, c’est tout, d’abord, pour renforcer son équipe. C’est son droit le plus légitime. Ensuite, pour celui qui connaît profondément l’homme, c’est pour leur faire éviter «la moisissure». Il est contre cette politique de s’acquérir les services de grands joueurs pour les garder, éternellement, dans les tribunes ou sur les bancs de touche. Cette politique, estime-t-il, comme il l’a déclaré dans son interview publié récemment dans les colonnes d’Al Bayane, nuit énormément au football national d’une manière générale, et empêche l’amélioration de son niveau. Pour un niveau élevé du championnat national, il faut céder les grands joueurs qui ne jouent pas à d’autres équipes qui ont besoin d’eux. Mais les mettre dans le placard et les enfermer à double tour parce qu’ils ne rentrent pas dans le dispositif de tel ou de tel entraîneur est un acte insensé. Et on ne peut ne pas adhérer à sa philosophie. Vider nos équipes de leurs meilleurs éléments pour les enterrer vivants !
Enfin, il faut reconnaître que Talib n’avait jamais réagi d’une manière indécente et impolie. Il a toujours été l’homme posé, poli, l’homme qui encaisse dans le silence, l’homme providentiel et «Mardi Al Oualida». Et s’il répète, constamment ces derniers temps qu’il est «oueld al wydad», c’est son droit, il ne doit pas oublier, maintenant, qu’il est, avant tout et après tout, un entraîneur national et qu’il serait appelé, un de ces jours, à remplir sa tâche dans d’autres équipes marocaines.
Il a voulu, certainement, donner une leçon de morale. Mais le moment n’était point approprié et son collègue ne méritait pas une telle attaque gratuite. Car il n’était pas l’homme qu’il avait cru ou qu’il voulait faire croire aux autres. Abdelhak Benchikha a marqué de son empreinte notre foot-ball. On a que s’en réjouir. Notre foot- ball ne fera que s’enrichir encore davantage.
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