Honoré le 5 juillet par le Géant du net, Google
Google a rendu hommage, lundi 5 juillet 2021, à Maliheh Afnan, une artiste palestinienne disparue en 2016 et dont l’œuvre ne cesse de fasciner.
Cette artiste, dont le travail reflète l’histoire et les troubles du Moyen-Orient, a été collectionnée dans des galeries du monde entier, explore les thèmes de l’exil et de son propre héritage culturel, un mélange oriental et occidental.
De parents perses, née en Palestine et ayant vécue au Liban, en France, Royaume-Uni et au Koweït, entre guerres civiles et oppression, Maliheh Afnan s’inspire de son histoire, de ses racines et sa culture, que l’on retrouve dans ses œuvres, en utilisant par exemple des écritures arabes et persanes, ce qui a incité ses professeurs à lui faire découvrir l’artiste calligraphe Mark Tobey avec qui elle a longuement collaboré.
Passionnée dès son plus jeune âge, Maliheh Afnan alors qu’elle ne savait encore ni lire ni écrire, griffonnait des écritures et des nombres imaginaires, développant un style distinct de calligraphie abstraite. Cette tendance s’est poursuivie dans ses œuvres actuelles, où l’écriture imaginaire et les chiffres sont toujours présents, même dans les paysages.
Fascinée par le langage écrit et la calligraphie, son courrier arrivait chez elle en trois langues : l’arabe, l’anglais et l’hébreu.
Ses œuvres sont présentes dans diverses galeries à travers tout le Moyen-Orient mais également dans plusieurs musées européens ainsi que dans le célèbre Metropolitan Museum of Art de New York.
Avec une carrière impressionnante et un travail unique, Maliheh Afnan est une des artistes du Moyen-Orient les plus connues et talentueuses, de son pays natal jusqu’au bout du globe.
Des peintures qui s’apparentent à d’anciens parchemins. Maliheh Afnan a puisé son inspiration d’une variété d’influences, probablement en raison de son éducation dans la culture du Moyen-Orient et de son séjour en Occident. Elle sera révélée au monde grâce à sa série intitulée « Voilé » qui s’inspirait du stéréotype de ce à quoi ressemblaient les femmes persanes, et ces voiles qu’elles portaient. La série se concentre sur les voiles non pas physiques, mais ceux cachées à l’intérieur d’eux-mêmes: «Émotions voilées, menaces voilées, sentiments voilés.»
Maliheh Afnan a parlé de son travail comme ayant des couches et a apprécié l’idée que les «couches» de la vie se manifestent dans son travail. Afnan a également travaillé avec des reliefs en plâtre. Elle créait un moule et le remplissait de plâtre, le retirant une fois sec. Elle a peint sur le plâtre en utilisant «des couleurs terre, brûlées, rouille».