Le nouveau Président directeur général Mohamed Karim Mounir, aux commandes du groupe BCP depuis novembre 2018 a fait sa première sortie médiatique, le 21 mars dernier. Et c’est à l’occasion de la présentation des résultats financiers du groupe bancaire au titre de l’exercice 2018.
Ainsi, le Produit Net Bancaire consolidé du Groupe s’établit, en 2018, à plus de 17 milliards de DH soit une hausse de 4% par rapport à l’année 2017. En effet, sur le niveau opérationnel, la banque au Maroc a consolidé son positionnement en matière de collecte de l’épargne nationale avec plus de 26% de parts de marché.
Le groupe a ainsi capté près d’un quart de la collecte additionnelle des particuliers locaux et a gagné 58 points de part de marché sur le segment des «Marocains du monde». En parallèle, le groupe bancaire a distribué plus de 15 milliards de DH de crédits au titre de l’année 2018, améliorant ainsi son positionnement de 31 points de base et portant sa part de marché sur ce volet à plus de 24%.
Par ailleurs, le Groupe a intégré 260.000 nouvelles relations en 2018, portant ainsi son portefeuille à plus de 6 millions de clients. le top management a également fait savoir que 50% des ouvertures de comptes sont digitalisées, 30% des crédits immobiliers sont accordés depuis la plateforme digitale, 25% des virements sont effectués par canal digital, tout en signalant plus de 200.000 installations de l’application «Pocket Bank» en 6 mois.
Pour ce qui est les bénéfices, le Résultat Net consolidé poursuit sa progression et s’apprécie de 3,8% à 3,5 milliards de DH sur la même période de référence. Le Résultat Net Part du Groupe (RNPG), quant à lui, progresse de 3,5% à 2,9 milliards de DH. Un dividende de 7,5 dirhams par action sera proposé aux actionnaires, en augmentation de 15,4% par rapport au dividende de l’exercice 2017.
Pour rappel, dans le sillage de l’implémentation de la nouvelle norme IFRS 9, le Groupe avait renforcé ses provisions de 5,5 milliards de DH au niveau du bilan d’ouverture. Par ailleurs, le Groupe continue de doter sa provision pour risques généraux qui affiche un encours à fin 2018 de 4,2 milliards de DH.
A l’international, le groupe a maintenu sa dynamique de croissance, a souligné le président directeur général, notant que les filiales en Afrique subsaharienne ont affiché un produit net bancaire en progression de 14%, principalement tiré par les performances de l’activité d’intermédiation. «La BCP est le seul groupe en Afrique à avoir fait le choix d’avoir une plateforme locale au niveau de la Côte d’Ivoire qui supervise le développement et le pilotage stratégique de l’ensemble des filiales en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’Atlantic Business International qui est organisée comme une BCP vis-à-vis des banques régionales, un organe central qui est garant de la déclinaison stratégique au niveau des différents pays et surtout il permet un ancrage local très fort pour bien tenir compte des réalités et des spécificités des pays dans lesquels la BCP exerce », explique Kamal Mokdad, le Directeur général de BCP et international.
Commentant les rapports de Fitch et de CDG Capital qui met en garde contre la sous-capitalisation des filiales des banques marocaines implantées en Afrique y compris la BCP, M. K. Mounir n’a pas manqué de rappeler que la BCP dispose de ratios qui sont conformes à ceux réglementaires aussi bien sur le plan local qu’en Afrique. Le groupe jouit d’un ratio de solvabilité de 13%. Un Tier one de 10,1%. «C’est dire que les chiffres publiés par CDG Capital sont erronés n’ayant pas pris en considération certaines augmentations de capital opérées en fin d’année sur un certain nombre de filiales africaines», déplore-t-il.
Khennach Kaoutar