Se laver les mains, une bonne habitude à enraciner, un investissement rentable

La journée mondiale du lavage des mains, célébrée le 15 octobre de chaque année, constitue une occasion propice pour sensibiliser les populations sur l’importance de cette action qui sauve des milliers de vies humaines, notamment parmi les enfants.

Les études ont révélé qu’en se lavant les mains à des moments critiques de la journée, surtout avant de toucher de la nourriture, l’incidence de maladies hydriques est réduite de plus de 50%.

Nul n’ignore les conséquences d’une mauvaise hygiène des mains, c’est pourquoi les enfants constituent la cible principale de cette journée mondiale.

Au niveau des écoles à titre d’exemple, les différents acteurs sont interpelés à véhiculer le message pour dire qu’un lavage de mains régulier au savon, le taux de morbidité infantile lié aux maladies diarrhéiques peut être réduit de moitié.

Les organisations internationales concernées par la protection de l’enfance mettent en garde que 5000 enfants de moins de 5 ans décèdent chaque année à travers le monde des suites de ce genre de maladie due à l’utilisation d’eaux contaminées, pourtant le « remède » est simple à mettre en œuvre: se laver les mains dans des moments critiques de la journée surtout avant de manger.

Pour prévenir les maladies diarrhéiques et les pneumonies, le lavage des mains est le moyen le plus efficace et le moins coûteux, d’où la nécessité de faire du lavage des mains une habitude.

L’intérêt de cet objectif n’échappe à personne c’est pourquoi l’effort doit être focalisé davantage sur le monde rural et les zones enclavées qui accusent dans certaines périodes de l’année un manque en ressources hydriques, le but étant de promouvoir le lavage des mains comme une habitude importante à travers la mobilisation des acteurs concernés pour faire en sorte que cette action soit bien ancrée dans les mentalités et devenir une simple habitude.

Le premier pas à faire dans ce sens passe par l’éducation et la sensibilisation des enfants car il s’agit de semer la bonne graine pour favoriser l’émergence d’une culture citoyenne et responsable.

Justement, la commémoration de cette journée offre l’occasion de rappeler le diction selon lequel « un esprit sain dans un corps sain ».

Après une action de nettoyage, avant de préparer la nourriture, avant de manger et avant d’allaiter, constituent les moments critiques de la journée pour le lavage des mains, expliquent les spécialistes des questions d’hygiène.

Il va sans dire que l’accès difficile à l’eau peut être, dans certains contextes de rareté des ressources hydriques, un frein à l’amélioration de l’hygiène et du lavage des mains.

L’une des solutions préconisées pour contourner cette situation passe par la sensibilisation des citoyens à acquérir certains réflexes et à s’approprier des actions simples et immédiates qui conduisent immanquablement à l’amélioration de la santé de la population.

C’est pour cela d’ailleurs qu’il est nécessaire d’encourager les citoyens à trouver des solutions adaptées à leur contexte, choisies sur la base d’un calcul économique et d’une logique de gradualité. Ces solutions permettent surtout aux populations d’ajuster leur capacité de financer au coût des différentes solutions locales possibles qui, à fortiori, nécessitent peu de moyens.

Comme l’enseigne l’adage populaire, se laver les mains est l’investissement le plus rentable en matière d’hygiène. Voilà un secret à la portée de tous, un secret qui ne devrait plus en être un car il balise la voie pour le développement durable.

Mohamed Nassiri (MAP)

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