Ils étaient quatre, ils ne sont plus que trois clubs marocains ayant le mérite de continuer le périple africain. Deux en Ligue des Champions et un en Coupe de la CAF après l’élimination précoce et sévère de l’AS FAR. L’équipe militaire qui a subi la loi de son homologue de la Jeunesse Sportive Kabylie méritait mieux face à cette formation algérienne heureuse de s’imposer doublement (2-1 au match retour chez elle après le 1-0 en aller à Rabat). L’AS FAR n’a vraiment pas de chance en tombant face à cette JSK qui reste une des coriaces formations africaines ayant joué la finale de la saison précédente. Enfin de compte, l’AS FAR n’a réussi qu’un seul tour en ces compétitions africaines, qu’elle venait de retrouver après une absence qui n’a que trop duré. L’équipe militaire ne peut ainsi regretter que sa passivité défensive, au Maroc où elle a marqué contre son camp, comme en Algérie où elle a bêtement encaissé deux buts.
Le score final (2-1) du match « retour » aurait basculé en faveur des militaires qui étaient à égalité jusqu’aux ultimes moments. Ils ont véritablement poussé pour arracher la victoire, en marquant un second but refusé par un arbitrage décevant mais aussi en l’absence de la VAR dans cette rencontre. Ce qui a probablement privé la formation marocaine de la qualification. Mais en somme l’AS FAR ne peut s’en prendre qu’à elle-même, car son élimination était à Rabat et non pas en Kabylie.
Il s’agit là d’un échec cuisant pour l’AS FAR et son coach, Sven Vandenbroek, qui est à la tête de l’équipe militaire pour la seconde année consécutive. S’il a réussi à l’échelon national lors de la saison écoulée en terminant sur la 3e place du podium de la Botola et en étant même en course pour arracher le titre de vice champion donnant accès à la Champion’s Ligue, le coach belge a fini par quitter la 2e compétition continentale de la CAF, ce qui ne reflète pas bien l’image de l’équipe militaire qui espérait y aller plus loin et qui sera appelée à se racheter le plutôt possible.
Tout est donc à recommencer, cette saison, pour avoir une place sur le podium national dans l’espoir de retrouver les compétitions africaines et de faire mieux surtout que l’AS FAR est toujours sans titre même si elle reste la première équipe marocaine ayant briller sur le plan continental en remportant le trophée de la Ligue des Champions dans son ancienne appellation de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions, en 1985, sous la houlette du coach maroco-brésilien, feu Medi Fahia, qui avait également marqué le football national à la tête des Lions de l’Atlas, première sélection africaine à réaliser le passage au 2e tour de le Mondial du Mexique en 1986.
Et si aujourd’hui, cette aventure continentale interclubs s’est arrêtée pour les militaires, elle continue de la plus belle manière pour les Berkanis qui ont eu le mérite d’accéder aux matches barrages menant vers la phase de poules. La Renaissance de Berkane a brillé par sa seconde victoire chez elle (4-0) après le succès précieux de (1-0) à Monastir au détriment de l’équipe tunisienne de l’US Ben Guerdane.
C’est une très bonne chose pour la RSB qui est entrain de s’adapter avec les compétitions africaines et qui est désormais toute proche de retrouver la phase de poules pour la quatrième fois successives après avoir remporté son premier trophée de la CAF en 2020 et joué la finale en 2019.
Ça reste ainsi à confirmer pour la formation des Oranges qui ne sera pas de tout repos en croisant sur son chemin une des équipes éliminées en Ligue des Champions et qui sont rescapées pour les barrages de la Coupe de la CAF.
En attendant, les deux grands clubs casablancais, Wydad et Raja, ont facilement réalisé le passage en phase de poules. Le WAC s’est rattrapé avec brio en renversant la vapeur, chez lui, sur son homologue ghanéen de Hearts of Oak. Le WAC a assommé son adversaire sur le score sans appel de (6-1) après avoir subi une petite défaite inattendue de (1-0) lors du match « aller », au Ghana.
Le Raja, lui, s’est doublement imposé face son adversaire libérien des Oilers sur le même score de (2-0) des deux matches disputés au Maroc. Le Raja qui a bien profité de l’occasion en se déplaçant seulement à Marrakech pour accueillir son adversaire acculé à évoluer loin de ses bases en raison de la non homologation des stades libériens, a ainsi frappé 4 fois dans l’ensemble en évoluant une seconde fois, chez lui à Casablanca.
Première mission donc accomplie pour les deux clubs casablancais qui sont toujours appelés à se ressaisir après leurs faux pas lors des récentes saisons, notamment l’édition écoulée où ils étaient éliminés par de modestes équipes. Seulement le Raja avait été sorti au départ par une petite équipe sénégalaise de Teungueth qui jouait la compétition pour la première fois de son histoire, alors que le WAC était allé jusqu’au dernier carré avant de quitter les lieux face à une formation sud-africaine, Kaiser Chiefs, des plus prenables
Pour rappel, le Raja avait été bêtement éliminé en payant cher la décision de l’arbitre de faire jouer son match dans un terrain totalement impraticable et une pelouse lamentable du complexe Mohammed V pour cause des intempéries ayant frappé la ville de Casablanca. Mais l’équipe des Verts allait relever la tête, juste après, au match barrage de la Coupe de la CAF avant de continuer son chemin vers le sacre finale au détriment de la JS Kabylie (2-1) dans une finale disputée au Bénin.
Le WAC, lui, qui avait fait un parcours sans faute, a tout simplement raté une occasion en or en loupant la qualification pour la finale qui était programmée à Casablanca et remportée par Al Ahly d’Egypte sur un score large de (3-0) au détriment des sud-africains de Kaizer tombeur des Rouges en demi-finale (victoire 1-0 à Casablanca et nul 0-0 à Johannesburg).
Espérons que les choses soient rectifiées, cette saison, pour nos clubs casablancais qui ont ainsi commencé par réaliser une très bonne affaire sur le côté financier. Car aussi bien les Rouges que les Verts vont empocher 550.000 dollars, chacun, prime affectée par la CAF pour les équipes qualifiées en phase de poules et également 1 million de DH, chacun, montant offert par la Fédération (FRMF) pour la même raison réservée aux clubs nationaux.
Que les résultats s’en suivent dans l’espoir de renflouer le palmarès du football national par de nouveaux titres africains…