Trump dénonce la «Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants»

Au cours de la première année de son mandat présidentiel, Donald Trump a, a diverses reprises et de manière spectaculaire, manifesté son souhait de «faire sortir» les Etats-Unis d’accords internationaux ou de projets d’accords impliquant de nombreux Etats.

Ainsi, après que la première puissance mondiale ait choisi d’annuler son adhésion aux accords signés à Paris dans le cadre de la COP21 au titre de la limitation du réchauffement climatique, Washington a décidé de se retirer de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) au motif que cette dernière serait peu favorable à Israël.

Dans un autre registre ; à savoir, celui de la lutte contre la prolifération nucléaire, le président américain qui considère que l’Iran ne respecte pas l’accord international signé en 2015 à l’effet de garantir le caractère pacifique de son programme atomique a déjà fait un premier pas vers la dénonciation totale de cet arrangement.

Mais l’Administration Trump ne s’étant pas contentée de ces seuls revirements, la mission américaine auprès des Nations-Unies a annoncé, dans un communiqué daté de ce samedi 2 décembre 2017, que Washington entend, également, se retirer du pacte mondial de l’ONU appelé «Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants» car ce texte comprendrait des dispositions incompatibles avec «la souveraineté américaine (et avec) les principes édictés par l’administration Trump en matière d’immigration».

Rappelant que «l’Amérique est fière de son héritage en matière d’immigration et de son leadership dans le soutien aux populations migrantes et réfugiées à travers le monde» l’ambassadrice américaine auprès de l’O.N.U., Nikki Haley, a tenu à mettre en exergue la générosité américaine en soulignant qu’en matière d’immigration «aucun pays n’a fait plus que les Etats-Unis» et, qu’à ce titre, ils doivent décider seuls «de la meilleure manière de contrôler (leurs) frontières».

Disons pour terminer que la décision des Etats-Unis de se retirer d’un texte qui, en Septembre 2016, avait été adopté à l’unanimité par les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU au titre de l’amélioration de  la gestion internationale des migrants et des réfugiés et qui avait invité le Haut Commissaire aux réfugiés à définir, dans son prochain rapport annuel, les actions à mener est intervenue alors même qu’en Novembre dernier le Conseil de Sécurité de l’ONU avait multiplié les rencontres sur la question migratoire qui s’est imposée à tous après la crise des migrants et des réfugiés en partance pour l’eldorado européen puis l’exode massif des Rogingyas de Birmanie vers le Bangladesh et le Pakistan voisins et, enfin, la découverte de ces marchés d’esclaves qui prolifèrent, désormais, sur le territoire d’une Libye qui peine à retrouver son unité et sa stabilité.

Nabil El Bousaadi

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