Une nouvelle dynamique au service d’un partenariat pour l’avenir

C’est une dynamique incontestablement forte et salutaire qui vient d’être conférée aux relations entre le Maroc et les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. A la faveur du périple dans la région du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita, des jalons solides ont été posés en droite ligne de la politique étrangère du Royaume, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

A en juger par la teneur des entretiens au plus haut niveau et la substance des déclarations conjointes couronnant chacune des escales diplomatiques, la voie est clairement balisée pour un partenariat encore plus dense aux plans politique, socio-économique et culturel, fondé sur des liens forts d’amitié, de fraternité et de coopération, ainsi que des valeurs communes.

Des perspectives plus larges ont été identifiées, assure-t-on de part et d’autres. Et la feuille de route pour atteindre ce nouvel horizon a été tracée. Elle implique, entre autres, la mise en œuvre des importants accords conclus entre le Royaume et les différends Etats latino-américains et des Caraïbes, et la promotion de davantage de flux commercial, d’investissements, et d’échanges culturels, le tout dans une logique de partenariat Sud-Sud sans cesse prônée par le Souverain. D’ailleurs, à Brasilia comme à Santiago, à Saint-Domingue comme à Paramaribo, et à San Salvador, les marques d’estime pour le Royaume et les hommages appuyés à la vision et au leadership de SM le Roi Mohammed VI, ont été exprimés par les hauts dirigeants de ces pays.
Au Brésil, géant d’Amérique Latine et pays le plus peuplé de la région, le leadership spirituel du Souverain, Commandeur des Croyants, garant du libre exercice des cultes, a été particulièrement mis en relief par le président du Sénat fédéral, Davi Alcolumbre, qui a salué les valeurs de coexistence entre les religions qui font la spécificité de l’identité marocaine, enrichie par ses affluents africains, andalous, hébraïques et méditerranéens. La même conviction a été exprimée au Chili, pays reconnu pour son ouverture et qui fait désormais office de modèle régional de par sa stabilité économique, politique et juridique. Le président du Sénat, Jaime Quintana a ainsi rendu hommage au leadership de Sa Majesté dans le monde arabo-musulman et en Afrique.

En République dominicaine, le président de la Chambre des députés, Rhadamès Camacho a salué la « vision clairvoyante » de Sa Majesté le Roi pour une coopération sud-sud. Le gouvernement du Suriname a salué, quant à lui, le rôle joué par SM le Roi Mohammed VI en tant que leader africain, «à travers Son engagement dans la diplomatie régionale tant en Afrique qu’ailleurs dans le monde».

Et à travers la tournée du chef de la diplomatie marocaine, la volonté de cimenter davantage les liens de partenariat et de coopération avec le Maroc n’a eu d’égal, par ailleurs, que le soutien clair au Royaume dans ses efforts constants pour parvenir à une solution réaliste et définitive au différend régional sur le Sahara marocain. Fait des plus marquants de chacune des capitales: les interlocuteurs de M. Bourita, aussi bien au niveau des gouvernements que des parlements, ont relevé la prééminence de l’initiative d’autonomie des provinces du Sud en tant que solution politique crédible, viable et jouissant d’un large appui auprès de la communauté internationale.

C’est là un autre signe qui ne trompe pas du revirement total qui s’est opéré, au fil des années à la faveur d’une action diplomatique officielle et parallèle tous azimuts sous la conduite de SM le Roi, et d’un solide argumentaire légal et historique, en faveur de la position du Royaume et sa souveraineté pleine et entière sur l’ensemble de son territoire. L’échec de la thèse séparatiste en Amérique latine est de ce fait on ne peut plus patent. Depuis l’an 2000, pas moins de 17 pays de la région ont retiré leur reconnaissance a l’entité chimérique. A l’image des différents coins du monde, la réalité a pris le dessus. Le séparatisme et les discours idéologiques dépassés et obsolètes sont partout bannis. Le Salvador, qui vient d’élire un nouveau président, est le dernier pays en date à confirmer cet élan international contre le séparatisme, en se positionnant clairement en faveur du soutien à la marocanité du Sahara.

Le Salvador a décidé en effet de retirer sa reconnaissance de la pseudo «RASD», et de soutenir l’intégrité territoriale du Maroc, a annoncé ce samedi le gouvernement du nouveau président de ce pays, Nayib Bukele. A l’issue d’une phase d’évaluation globale de sa politique extérieure, le gouvernement, investi le 1er juin courant, a pris «la décision de retirer sa reconnaissance de la «RASD» et de rompre tout contact avec cette entité».

Le communiqué conjoint scellant cette importante décision a été signé par M. Nasser Bourita et son homologue salvadorienne, Alexandra Hill Tinoco, en présence du Chef de l’Etat, M. Bukele. Dans les autres capitales, c’est le même élan de soutien à la légitimité de la cause se nationale. Le ministre des Relations extérieures du Brésil, Ernesto Araujo, a exprimé le soutien de Brasilia aux efforts du Maroc pour parvenir à «une solution réaliste» à la question du Sahara, qui n’a que trop duré, en faisant état de la disposition de son pays à contribuer aux différents efforts pour parvenir à des solutions allant «au delà de la rhétorique».

«Concernant la question du Sahara, une question vitale pour le Maroc, le Brésil soutient les efforts du Maroc pour parvenir à une solution réaliste à la question du Sahara, qui dure depuis des décennies», a-t-il déclaré.

Dans un communiqué conjoint sanctionnant la visite officielle de M. Bourita à Santiago, le Chili a affirmé, à son tour, son «soutien aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel, ainsi qu’aux efforts sérieux du Maroc et au Plan d’autonomie en vue de parvenir à une solution politique réaliste, viable et définitive» à la question du Sahara.

Même conviction en République Dominicaine, pays qui a rejoint début 2019 le Conseil de sécurité de l’ONU comme membre non permanent pour deux ans. Saint-Domingue a réaffirmé son respect à l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté nationale. La déclaration commune publiée à l’issue de la visite de M. Bourita, met aussi en avant l’appui de ce pays des Caraïbes aux efforts du Maroc dans la recherche d’une solution politique visant à mettre fin au différend régional sur le Sahara.

De manière claire et limpide, le Suriname a, lui, réitéré sa décision de retirer sa reconnaissance de la fantomatique RASD, en exprimant son soutien à une solution politique définitive au différend régional sur le Sahara dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son intégrité territoriale. «Le gouvernement de la République du Suriname réitère sa décision prise le 9 mars 2016 et communiquée aux Nations Unies, en vertu de laquelle il a retiré sa reconnaissance de la soi-disant RASD», lit-on dans le communiqué conjoint rendu public à Paramaribo au terme des entretiens de M. Bourita avec son homologue Yldiz Pollack-Beighle.

Face aux approches obsolètes et solutions impossibles, l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc s’affirme, partout, comme la seule et unique option viable pour transcender ce différend artificiel. Clap de fin pour les illusions et les dogmes figés du séparatisme!

Omar ACHY (MAP)

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