Une place privilégié dans l’édifice institutionnel marocain

Maroc. C’est aussi l’occasion de rappeler combien cette mise à niveau de l’action de l’hémicycle est devenue désormais garante d’une meilleure efficacité dans ses missions de législation, de contrôle et d’évaluation des politiques publiques.

Le Groupe parlementaire du progrès démocratique (GPD-PPS) a saisi cet événement pour dresser le bilan de l’action du PPS durant les différentes législatures passées. Une évaluation qui reste plutôt positive en termes d’édification continue du processus démocratique. L’adoption de la Constitution de 2011 en est la meilleure illustration. Elle a permis au parlement d’avoir cette place privilégiée dans l’édifice institutionnel  national.     
Le discours royal prononcé par Karim Ghallab, président de la Chambre des représentants, a précisé que le cinquantenaire du Parlement marocain constitue un «moment historique» dans le processus d’évolution politique du Maroc, qui a réussi, grâce à cette institution constitutionnelle, à consolider les fondements de la démocratie représentative. La célébration du cinquantenaire de la création du Parlement commémore un «événement important qui, en son temps, a incarné la volonté commune du Roi et du peuple», à l’image des faits marquants et des causes majeures qui ont jalonné l’histoire du Maroc depuis l’Indépendance, indique le message royal.
Le Souverain à souligné que le Parlement s’est acquitté, au cours d’un demi siècle d’existence, de ses fonctions de législation et de contrôle, tout en s’affirmant comme un espace pour la formation des élites politiques nationales et un cadre de débat, d’échange et de divergence d’opinions, que ce soit avec le gouvernement ou entre majorité et opposition.
Le plan pour la mise à niveau et le développement de l’action de la Chambre des représentants, soumis récemment à la Haute attention du Souverain, constitue un «pas prometteur» pour gagner en efficacité dans l’accomplissement de ses missions de législation et de contrôle, et dans l’évaluation des politiques publiques, a rappelé  SM le Roi Mohammed VI.  
SM le Roi a considéré que la mise en œuvre de ce plan, des principes et des approches dont il est porteur, «contribuera sans doute à renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles du Parlement, à améliorer son rendement en matière de législation et de contrôle, et à accroître son ouverture et son interaction avec son environnement».
Le Souverain a appelé les parlementaires à faire de la législature actuelle «une étape importante vouée à réaliser un bond qualitatif dans la production législative», soulignant que le «préalable essentiel» pour garantir la réussite et l’appropriation de tout plan de modernisation réside dans la volonté politique des acteurs œuvrant en son sein. S’ajoute à cela l’impératif pour le staff administratif de cette institution de posséder la compétence professionnelle requise, à la faveur d’une formation continue, adéquate et de qualité.
Le souverain a rappelé que la Constitution de 2011 a conféré à cette législature un caractère fondateur par excellence, et ce, pour deux raisons : d’abord en matière de législation, le Parlement est devenu l’unique source de législation, ensuite en matière d’évaluation des politiques publiques, la Constitution a pour la première fois consacré cette mission en faveur du Parlement.
Concernant  le programme législatif, le Roi a appelé à plus de célérité pour l’adoption des lois organiques, tout en respectant leur ordre de priorité, mentionnant notamment les lois organiques relatives au pouvoir judiciaire et celles afférentes à la gouvernance territoriale, prélude à l’émergence du modèle de régionalisation avancée. L’adoption de ces deux lois organiques est de nature à permettre, dans le premier cas, l’installation du Conseil supérieur du pouvoir Judiciaire et, dans le deuxième cas, l’élection de la Chambre des conseillers dans sa nouvelle version constitutionnelle, a expliqué le Souverain.
Pour Rachid Roukbane, président du Groupe parlementaire du progrès démocratique, la célébration du cinquantenaire  arrive dans une conjoncture positive en termes  d’édification du processus démocratique, des réformes politiques et des libertés publiques. Il ajoute qu’en dépit de nombreux acquis, le chemin est encore long sur le plan institutionnel et social compte tenu de la nouvelle conjoncture internationale et des besoins du processus démocratique, notamment  l’action parlementaire à l’ère de la nouvelle constitution. Roukbane estime par ailleurs dans son allocution au parlement que l’expérience parlementaire marocaine est une expérience pionnière  de par sa capacité d’adaptation et de transformation en un modèle prometteur dans les pays en développement. Selon lui, l’avenir du pays reste tributaire de notre capacité ensemble à mettre ne œuvre le processus démocratique et à appliquer les dispositions de la Constitution de 2011 qui été voté par tous les marocains après le discours royal du 9 mars.  
En tant que président de l’Union interparlementaire (UIP), Abdelwahad Radi observe avec fierté les développements des institutions démocratiques au Maroc, notamment le Parlement, à la suite des différentes réformes, en particulier celles contenues dans la Constitution de juillet 2011.
En décidant que le Parlement est l’unique législateur et en renforçant les pouvoirs de celui-ci en matière de contrôle de l’action du gouvernement, cette Constitution «répond dans une large mesure aux critères de la démocratie parlementaire», a indiqué  Radi lors de la cérémonie de célébration du Cinquantenaire du Parlement marocain. A ce titre, il s’est dit heureux qu’au Maroc le pourcentage des femmes à la Chambre des représentants ait progressé de moins de 1% en 1993 à 17% aujourd’hui, tout en observant, toutefois, que sur les 270 conseillers seules 6 sont des femmes.
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