Sur le vif
Mohamed Nait Youssef
C’est le printemps… la saison où la nature dévoile sa beauté et sa splendeur. C’est aussi le temps fort de la dynamique culturelle et artistique qui marque son grand retour après plus de deux ans d’arrêt à cause de la pandémie.
En effet, cette ruée des festivals et des manifestations cinématographiques, musicales, picturales et livresques démontrent ce désir et besoin de l’art. Cette soif de la culture par les différents publics est tout à fait légitime, notamment après une période assez difficile marquée par l’enfermement et le confinement. Incontestablement, les salles archicombles en témoignent.
Il est 18h45. Le théâtre national Mohammed V a abrité, mercredi, une conférence du philosophe et sinologue, Françoise Julien, organisée par Idemania dans le cadre de la semaine culturelle, «Rabat créative».
Le public, des jeunes et moins-jeunes, ont afflué nombreux pour écouter la voix de la raison de la sagesse de cette figure importante de la pensée et de la philosophie contemporaine. Françoise Julien, qui s’est penché sur son concept de «dé-coïncidences», a mis l’accent sur la nécessité de penser, en dehors de la coïncidence, afin de trouver des nouvelles pistes et ouvrir des possibles dans un monde où les esprits se sont enfermés de plus en plus. Ainsi, l’acte de penser, de philosopher devrait être au centre du vécu de tout un chacun. C’est ce qui rend la vie plus utile et donne un sens à l’existence.
Autrement dit, le come-back des festivals et des manifestations est important, voire majeur pour redynamiser un secteur profondément impacté par les restrictions sanitaires. Aujourd’hui, l’enjeu réside aussi dans la capacité de ces rendez-vous de garder leurs lignes éditoriales et œuvrer pour le rayonnement de la culture et des arts à fin qu’ils jouent pleinement leurs rôles. Aux côtés du fond et de la forme, une planification et une programmation qui s’étalera sur toute l’année. Car, certaines ruées ne mènent qu’au chaos et l’anarchie.