Certificat vert numérique ou passeport vaccinal
Les députés de la Commission des libertés civiles au Parlement européen ont réclamé des clarifications sur le projet de certificat vert numérique qui vise à faciliter la circulation dans l’UE et à relancer le tourisme dans le contexte de la pandémie de Covid-19, à l’occasion d’un débat mardi avec le commissaire européen en charge de la justice, Didier Reynders.
Plusieurs eurodéputés ont mis en garde contre la possibilité que ce certificat ne devienne de facto une condition préalable pour voyager en Europe, ce qui compromettrait l’objectif de faciliter la liberté de circulation. Ils ont ainsi exhorté la Commission européenne, qui a proposé le projet du certificat, à demeurer vigilante et à faire respecter la liberté de circulation par les États membres.
Ils ont également pointé du doigt l’absence de consensus concernant la question de l’immunité acquise et ont souligné que l’exécutif européen devra prendre en compte les futurs développements scientifiques et les normes internationales lors de la conception du certificat. La question des personnes ayant reçu une injection de vaccin actuellement non reconnu par l’Agence européenne des médicaments a également été soulevée lors du débat.
En évoquant plusieurs initiatives nationales prévoyant l’utilisation de certificats de santé, certains députés ont demandé des clarifications sur le lien entre le certificat de l’UE et de telles initiatives nationales. Des députés ont également rappelé que les citoyens devaient avoir de façon urgente accès à des tests PCR abordables afin d’éviter une possible discrimination à l’encontre des personnes non-vaccinées.
Le commissaire européen Didier Reynders a pour sa part rappelé que la proposition de l’exécutif européen visait à faciliter la liberté de circulation et la non-discrimination entre les citoyens de l’UE, via la création de certificats numériques ou papier gratuits relatifs à la vaccination contre le Covid-19, aux tests et à la guérison, qui seraient limités à la durée de la pandémie.
Didier Reynders a assuré aux députés que la Commission serait en mesure de mettre en place l’infrastructure numérique nécessaire d’ici fin juin et qu’il n’y aurait pas de base de données centrale créée au niveau de l’UE.