3 questions à Farid Mezouar, directeur exécutif de flm.ma

Al Bayane :Quel est l’évènement de la semaine?

Farid Mezouar : La saison des résultats annuels en Bourse se poursuit mais mon attention a été attirée par les chiffres de la Trésorerie Générale du Royaume, relatifs aux finances publiques à fin Février 2018. En effet, le déficit du Trésor a atteint 7,4 Milliards de  DH, en hausse de 17,5% ou de 1,1 Milliards de  DH. Surtout, le solde ordinaire négatif s’est creusé de 400 millions de DH à 4,8 Milliards de  DH.

S’agit-il d’une tendance?

Il ne s’agit probablement pas d’une tendance à la hausse du déficit budgétaire mais plutôt d’une décélération de sa baisse car nous assistons plutôt à l’épuisement des économies de la compensation et aux limites de la hausse des recettes fiscales. D’ailleurs, Bank Al Maghrib a ajusté à la hausse ses prévisions de déficit budgétaire qui devrait s’établir en moyenne à 3,2% du PIB en 2018 et en 2019 contre une hypothèse précédente de 3%.

Quel impact sur les marchés financiers?

En  théorie, ce n’est pas un élément positif pour les taux d’intérêts souverains même si le Trésor garde encore une marge de manœuvre notamment au niveau de l’endettement externe auprès des bailleurs internationaux de fonds. Aussi, si le Maroc réussit à décrocher l’organisation de la coupe du monde 2026, cette pression sur les taux, sera certainement un peu plus importante avec 4% d’effort supplémentaire dans l’investissement public.

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