Le premier concerne la réorganisation interne qui vise à faire du syndicat des partons un instrument efficace pour réussir la mise à niveau du tissu économique national dans la perspective de l’ouverture des frontières. La dynamisation des commissions, des pôles et des fédérations au sein de l’organisation centrale mais aussi la restructuration des Unions régionales et la désignation des vice-présidents, a pris une ampleur qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt de tous les patrons. Le mixage d’une structure sectorielle avec une autre géographique est sensé donner à la CGEM toute son efficacité dans le but de réussir tous les grands dossiers qu’ouvre le patronat.

Cette efficacité organisationnelle n’a pas manqué d’avoir un impact positif sur le partenariat avec les pouvoirs publics. Un partenariat que Horani, lui-même, a qualifié d’exemplaire, et qui ne souffre ni de confrontation ni de complaisance.

Dans ce sillage, le bilan de la CGEM peut être assimilable au succès de son partenariat avec les pouvoirs publics. Les réalisations sont nombreuses. Même notre interlocuteur n’avait que le temps de les énumérer sans vraiment entrer dans les détails.

Effectivement, pour Mohamed Horani, le Maroc dispose d’une stratégie cohérente. Il y a d’abord, la mise en oeuvre de stratégies sectorielles destinées à développer les secteurs économiques dans le cadre, d’abord, du plan d’Emergence industrielle dont un premier bilan a été établi lors des assises de l’Industrie. Il y a également la stratégie de la logistique que Horani qualifie de clé incontournable pour réussir la croissance optimale aux alentours de 7%.

Même sur le dossier épineux de la réforme de la justice, le patronat a son mot à dire. En tant que patronat, nous estimons que la principale contribution que nous pouvons avoir par rapport à la réforme de la justice c’est de promouvoir les modes de règlement des litiges basées sur la médiation et l’arbitrage. A ce niveau, il y a un effort colossal qui a été fait par la CGEM.

Globalement, la philosophie du patron des patrons est très claire. Plus l’économie nationale est dynamique, plus le rôle du patronat est au moins aussi dynamique. Sinon encore, le patronat est appelé à jouer un rôle d’accélérateur de ce dynamisme d’autant plus qu’on a tant de points de PIB à rattraper qu’on n’a pas de temps à perdre.

Au lieu de se cantonner dans un rôle revendicatif, la CGEM est ainsi passée à un trôle de partenariat avec les pouvoirs publics. Il reste à espérer que ce partenariat parvient à réussir la mise à niveau du tissu économique nationale, condition nécessaire pour le développement économique et social du pays.