Les TIC dans l’enseignement : Entre promesses et réalité

 

Pour ce faire, affirme le responsable, le ministère déploie un ensemble de mesures, notamment, l’équipement des établissements scolaires et d’enseignement supérieur publics en accès Internet et ressources multimédias et la mise à disposition, au profit des enseignants, d’ordinateurs et connexions Internet. Il s’agit également d’élaborer des plans de formation initiale de lancer une opération de formation d’urgence pour le secteur de l’offshoring TI, et développer des initiatives de formation en partenariat public-privé.

Actuellement, l’UNESCO entreprend un bon nombre de projets qui visent la création d’un référentiel de compétences sur l’utilisation des TIC au Maroc et qui seront adressés aux enseignants. Aussi, il sera élaboré des indicateurs sur la «culture informationnelle» et un référentiel de compétences pour les enseignants en matière d’éducation aux médias et à l’information.

Toutes ces mesures sont louables et nous les encourageons. Néanmoins, la réalité témoigne d’un grand fossé entre les déclarations et le vécu quotidien des enseignants et avec eux les élèves, en matière d’instauration d’écoles basées sur les nouvelles technologies.

Bien qu’ils bénéficient de salles dites «génies», les établissements scolaires n’offrent que très rarement la possibilité aux élèves et à leurs professeurs, de profiter des nouvelles technologies d’information et de communication.

Le collège Gandhi, à titre d’exemple, a mis à la disposition des élèves une salle d’informatique où ils pourraient joindre l’utile à l’agréable. En d’autres termes, poursuivre leur cursus scolaire en utilisant les nouvelles technologies. Chose qui n’est malheureusement pas totalement appliquée. Raison invoquée, la nécessité de ne pas disperser les élèves pour éviter l’entrave du bon déroulement de l’année scolaire.

Ce qui semble avoir été omis par les responsables du secteur de l’éducation dans notre pays, c’est que dans le monde du 21ème siècle, et dans des pays proches comme la France dont nous copions presque tout, les étudiants peuvent suivre des cours en entier rien qu’en cliquant sur le clavier d’ordinateur. Plus encore et d’après un étudiant marocain qui poursuit ses études à Metz qui n’est pourtant pas une grande ville, des cours entiers sont envoyés aux étudiants par e-mail ce qui rend plus rapide et plus efficace l’opération d’apprentissage et participe à la diminution du fossé qui pourrait exister entre élèves et classes de cour.

Au Maroc l’élève cultive toujours la culture qui dit que tout ce que dit un professeur est mauvais à prendre. En effet, comment voulez-vous qu’un étudiant puisse avoir la même longueur d’ondes avec son enseignant alors que ce dernier ne bénéficie pas du programme tant acclamé par le ministère de tutelle, relatif à l’instauration des nouvelles technologies.

Au collège Gandhi et ce n’est là que la partie visible de l’Iceberg de l’ignorance dont sombre encore le secteur de l’éducation, une formation avait été octroyée aux professeurs afin de leur donner les outils nécessaires à la bonne utilisation de l’informatique et de l’internet. Il semblerait et d’après les dires de plusieurs professeurs de cet institut, que durant ce stage dit de formation, les enseignants n’aient touché le clavier de l’ordinateur que très rarement et passaient des journées entières à admirer le génie des formateurs en train de manier confortablement ces appareils. Quelle utilité alors pour ces formations qui ne bénéficient à personne si ce n’est aux formateurs et directeurs d’établissement ? Heureusement pas tous…

 

 

 

 

 

 

 

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