Haute Commission mixte maroco-portugaise : Un signal fort adressé aux entrepreneurs portugais

Le Royaume est devenu un grand chantier et ce n’est pas par hasard que l’année dernière, il a réalisé un taux de croissance de 4,5%, dans un contexte de crise économique mondiale», a souligné Mme Benyaich dans une déclaration à l’agence Lusa à l’occasion de la tenue, à Marrakech (1er et 2 juin), de la 11ème réunion de la Haute Commission mixte maroco-portugaise, sous la co-présidence du Premier ministre Abbas El Fassi et de son homologue portugais, José Socrates.

«Il s’agit là d’une opportunité unique offerte aux entreprises portugaises pour renforcer leur présence au Maroc, pour partager leur savoir-faire et travailler dans un cadre de complémentarité», a insisté Mme Benyaich, rappelant que plusieurs entreprises opèrent déjà «avec succès» au Maroc dans les domaines des travaux publics ou l’agriculture.

Elle a fait observer que les travaux de la réunion de la Haute Commission mixte seront sanctionnés par la signature de plusieurs accords et conventions de coopération, affirmant qu’«il s’agit là d’un signal fort» adressé aux entrepreneurs portugais qui feront le déplacement au Maroc avec Socrates.

Le renforcement du cadre juridique en matière économique et financière ainsi que la présentation de «nouveaux instruments» au profit des entreprises portugaises en vue de faciliter leur implantation au Maroc seront au centre des discussions lors de la réunion de Marrakech, a encore ajouté Benyaich.

Plus de 150 entreprises opèrent actuellement au Maroc contre une quarantaine en 2004, a rappelé la diplomate, se félicitant de l’intérêt croissant que portent les sociétés portugaises aux opportunités d’investissement offertes par le Royaume dans les secteurs des énergies renouvelables, des infrastructures ou du tourisme. Les travaux publics, les énergies renouvelables, l’agriculture, le tourisme et la culture «constituent autant de secteurs où il existe d’énormes possibilités de coopération entre les deux pays», a-t-elle encore souligné.

La 11ème réunion de la Haute Commission mixte constitue également une «opportunité extraordinaire» pour évaluer l’état de la coopération entre les deux pays, a souligné l’ambassadeur, se félicitant de l’intensification du processus de rapprochement entre les deux pays grâce aux relations politiques «excellentes» et au «rythme soutenu» des rencontres bilatérales qui se déroulent régulièrement depuis la signature en 1994 du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération.

Elle a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité de «mettre en valeur le patrimoine commun, une thématique qui figure au menu de la réunion de Marrakech, aux côtés de la recherche scientifique, les médias ou l’enseignement supérieur». «Il est important de travailler sur le patrimoine commun, de mettre en valeur l’histoire commune en impliquant les instituts de recherche des deux pays», a-t-elle dit, déplorant le fait que «l’histoire commune et les influences mutuelles ne soient pas suffisamment mises en valeur par la société civile des deux pays».

La société civile est appelée à jouer le rôle qui lui incombe pour promouvoir la connaissance mutuelle afin de tirer profit des «opportunités extraordinaires de complémentarité entre nos deux pays», a insisté Mme Benyaich.

 

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