Les perspectives mitigées des industriels

Avec un taux d’utilisation des capacités (TUC) établi à 63%, l’activité industrielle a connu un regain en mars dernier selon les derniers chiffres de Bank Al Maghrib. Cette amélioration de l’activité concerne l’ensemble des branches, à l’exception du «textile et cuire».

Textile et cuire : le moral des industriels en berne

Le moral des industriels du textile est au plus bas. La production du secteur a accusé un repli au moment où les ventes ont stagné. Quant au carnet de commandes, il est resté à un niveau inférieur à la normale. A tel point que les opérateurs affirment que cette conjoncture risque de perdurer sur les trois prochains mois. Ils s’attendent à une stagnation de la production et des ventes aussi bien localement qu’à l’étranger. En plus de ce pessimisme, un épais brouillard plane sur ces opérateurs. En effet, 29% des entreprises n’ont pas de visibilité sur l’évolution future des ventes. C’est en gros l’industrie du cuir et de la chaussure qui a tiré vers le bas la production et les ventes du secteur. Par contre, la composante «habillement et fourrures» a permis de minimiser les pertes puisque sa production a augmenté.

Agroalimentaire : l’embellie se poursuivra 

L’embellie annoncée pour la filière agroalimentaire se confirme. La production a augmenté avec un TUC qui s’est établi à 71% en mars dernier contre 69% un mois auparavant. Mieux encore, les ventes globales ont bondi aussi bien sur le marché local qu’étranger. Idem pour les commandes reçues. Ce qui pousse les industriels de la branche à anticiper une amélioration de la production et des ventes aussi bien sur le marché local qu’étranger.

Chimie et parachimie : des perspectives mitigées !

La branche «chimie et parachimie» continue de se dépasser avec une production en hausse. En effet, le TUC a gagné deux points, passant notamment de 49% à 51%. De même, les ventes globales des commandes reçues le mois dernier se sont accrues. Néanmoins, le carnet de commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale sape le moral des industriels de cette filière. Ces opérateurs affichent toutefois un optimisme pour les trois prochains mois. Ils s’attendent à une hausse de la production et des ventes aussi bien sur le marché local qu’étranger. Mais 37% des entreprises indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes.

Electrique et électronique : Le marché local inquiète les industriels 

L’activité de la branche «électrique et électronique» a également emprunté le chemin de la croissance. En mars dernier, la production a augmenté par rapport au mois précédent avec un TUC à 83%. De même, les ventes globales ont progressé à la fois sur le marché local qu’étranger. Les commandes reçues ont suivi la même tendance. Les performances enregistrées poussent les industriels de la branche à anticiper une nouvelle hausse de la production et des ventes.

Mécanique et métallurgie : Les exportations à la rescousse

Les opérateurs de la «mécanique et métallurgie» tablent sur le marché étranger pour booster leurs ventes. Alors qu’ils s’attendent à une baisse de la production et à une stagnation des ventes sur le marché local, ils anticipent une amélioration des exportations sur les trois prochains mois. Pourtant, le mois de mars a été favorable à l’activité. En mars dernier, la production a progressé par rapport au mois précédent avec un TUC qui s’est établi à 71%. S’agissant des ventes globales, elles se sont accrues aussi bien sur le marché local qu’étranger. L’amélioration des ventes à l’étranger a concerné l’ « industrie automobile » alors que dans la « métallurgie » et dans le « travail des métaux », elles ont chuté. De leur côté, les commandes reçues ont progressé avec un carnet des commandes qui se serait établi à un niveau normal après avoir été inférieur à la normale en février. A noter que le niveau du carnet des commandes de l’«industrie automobile» serait supérieur à la normale après avoir été normal un mois auparavant.

Hajar Benezha

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