Le Raja de Casablanca est sur le toit de l’Afrique après 15 ans de disette. Le club des Verts a finalement remporté la Coupe de la Confédération africaine 2018 de football, en dépit de sa défaite (1-3) face aux Congolais de l’AS Vita club, en finale retour, disputée dernier au Complexe Omnisports des Martyrs à Kinshasa. Ce sacre du Raja, le 2e après celui remporté en 2003, le mérite grâce à sa victoire en finale « aller » par 3-0 à Casablanca.
Le Raja a fait l’essentiel dans cette finale « retour » négociée dans la douleur sur la pelouse mouillée du stade des Martyres. Après avoir ouvert le score en première période par le biais du maestro Abdlillah Hafidi à la 21è minute du jeu, le Raja a subi la pression de l’équipe congolaise dans les 20 dernières minutes jusqu’au temps additionnel où Jean-Marc Makusu va rétablir l’équilibre pour les Congolais suite à un coup franc (90 + 4). Le Raja a commencé à souffrir juste après la sortie d’El Hafidi suite à une blessure au bout de la première demi-heure de jeu.
En seconde période, les Congolais vont doubler et tripler la mise par Mukoko Batezadio (71è) et Luamba Ngoma Fabrice (74), suite à des erreurs de la défense des Rajaouis qui ont vraiment subi le poids du match devenu de plus en plus dangereux. Les Rajaouis retranchés complètement en défense ont tenu bon en croyant à leurs chances jusqu’à la fin du match pour remporter une nouvelle autre compétition africaine. Ce sacre s’il a été difficilement acquis il reste amplement mérité pour les Rajaouis qui ont bénéficié de leur victoire au match-aller, la semaine passée, quand les hommes de Juan Carlos Garrido s’étaient imposés par 3 buts à 0 au complexe sportif Mohammed V de Casablanca. Les trois réalisations du Raja avaient été l’œuvre de Soufiane Rahimi (47è et 60è) et Mahmoud Benhalib (66è, pén). A Kinshasa, c’est Abdelilah El Hafidi qui a inscrit ce but ayant brouillé toutes les cartes des Congolais même s’ils étaient poussés et avantagés par l’arbitre sud-africain, Victor Gomes, qui a perdu le sifflet neutre notamment en seconde mi-temps.
Mais, le Raja doté de joueurs expérimentés, savait pertinemment que cette finale « retour » ne sera pas une partie de plaisir face à un adversaire coriace, un arbitrage décevant et dans un stade des martyres de Kinshasa, archi-comble, avec des supporters gonflés à bloc et qui ont d’ores et déjà annoncé la couleur, en promettant une «remontada» voire l’enfer aux Verts.
Après ce nouveau sacre, le Raja premier club marocain titré à l’échelon africain, a mis fin à quinze ans d’absence. Le dernier sacre continental du Raja remontait à 2003 en compagnie du coach français, Feu Henri Michel, lorsque les Verts ont remporté la défunte coupe de la CAF avant sa fusion avec celle de la coupe des vainqueurs de coupe. Et ça ne relève pas du hasard pour le Raja qui nous a souvent habitués de ramener des titres africains loin de son fief.
Aujourd’hui et par la même occasion, le Raja devient le troisième représentant du Maroc dans l’édition prochaine de cette compétition de la CAF, aux côtés du Hassania d’Agadir qui a complété le podium de la Botola et de la Renaissance de Berkane vainqueur de la Coupe du Trône.
Bravo donc au Raja qui vient donc de renforcer son palmarès avec 9 titres après les trois trophées en Ligue des Champions, la Supercoupe d’Afrique, la Coupe afro-asiatique, la Coupe nord-africain et la Coupe arabe.
Il lui reste encore un autre titre à négocier cette saison, celui de la Super coupe d’Afrique face à l’Espérance Sportive de Tunis vainqueur de la Ligue des Champions.
Et juste après, le Raja devra reprendre une autre compétition, cette fois à l’échelon arabe, où il devra disputer le match retour qualificatif pour les quarts de finale à la maison après le match nul de (0-0) dans le stade d’Al Masry.
Bonne chance donc les Verts…
Rachid Lebchir