Le Réseau Amazigh Pour la Citoyenneté (Azetta Amazigh) pointe du doigt dans un rapport présenté mardi 25 juin sur la présence de l’amazighe dans les médias audiovisuels publics. Une situation, lit on dans le rapport, qui ne répond pas aux attentes des acteurs et des citoyens marocains.
Azetta Amazigh s’est arrêté en effet dans ce rapport réalisé durant les mois de mars, avril, mai et juin sur la part de l’amazighe qui reste, selon la même source, très limitée notamment la présence de la langue amazighe dans les productions amazighes ou encore amazighophones, car, selon Azetta, les médias publics n’ont pas respecté le cahier des charges dans ce cadre, surtout que le pourcentage de la mise en œuvre des engagements ne dépasse pas 50%, explique le réseau.
En outre, le réseau a mis l’accent sur les lois organiques encadrant l’intégration de l’amazighe dans les médias publics marquées, selon la même source, par des lacunes et des défauts entravant la reconnaissance effective de l’amazighe dans les médias audiovisuels publics. En revanche, Azetta a appelé à l’occasion le gouvernement, le parlement et les institutions de la gouvernance d’ouvrir un chantier législatif afin de réviser et d’actualiser l’arsenal juridique adopté dans le domaine des médias et surmonter les ‘’lacunes’’ et les ‘’défaut’’ afin d’assurer l’harmonie avec l’esprit et la philosophie de la Constitution.
Abdellah Badou, président du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté Azetta, a souligné lors d’une conférence de presse tenue mardi 25 juin que ce rapport s’inscrit dans le cadre du travail réalisé par le réseau en matière du suivi et d’évaluation des politiques publiques dans tous les domaines y compris les médias. Cette évaluation a pour but, dit-t-il, le renforcement de la langue amazighe et son développement dans le domaine des médias. «Les médias sont un pilier essentiel pour garantir la vitalité de la langue amazighe et sa présence sur tous les plans afin de mieux la développer. Il est également un domaine clé pour la mise en œuvre de son caractère officiel», explique le rapport rendu public.
Par ailleurs, pour Azetta Amazigh ce rapport sur ‘’la situation de l’amazighe dans les médias audiovisuels publics’’ a pour but braquer les lumières sur la diversité linguistique dans les médias à la lumière des textes législatifs et organiques publiés dans ce cadre, et notamment les cahiers des charges concernant les chaines publiques.
Or, le dit rapport estime qu’il n’y a pas d’égalité entre les deux langues officielles du pays à savoir l’arabe et l’amazighe dans le domaine audio-visuel public; notamment en ce qui concerne la production, sa qualité et sa diversité.
Mohamed Nait Youssef