A la recherche de l’âme de la ville du détroit

Sophia Lahlou expose ses lumières et couleurs à Tanger

Les cimaises de la galerie d’arts contemporains Mohamed Drissi de Tanger abriteront du 11 au 30 décembre 2015, les toiles de l’artiste-peintre Sophia Lahlou. L’artiste qui garde de bons et vivaces souvenirs de son séjour dans la ville, notamment ses ruelles, son architecture et ses gens…a décidé d’en faire des tableaux où règnent la couleur et la lumière de la ville.

La peinture est un instrument par lequel Sophia libère et dévoile sa mémoire. A Tanger, tout a commencé chez l’artiste par l’observation des choses, ensuite la fascination pour les détails de la ville riche en histoire. Tanger restera cette inspiratrice des poètes, des plumes et des grands artistes nationaux et internationaux, en l’occurrence des peintres Delacroix et Matisse. Ce n’est pas qu’une ville de passage mais un berceau de l’art et un carrefour des cultures et des peuples.

«Sophia Lahlou, en travaillant les lumières de Tanger et les couleurs de la ville en intégrant les costumes du Nord, nous a tissé une fresque avec une sensibilité et une élégance particulières. C’est une élégance d’artiste qui a mûri tout au long de son parcours. Le travail plastique est une explosion d’émerveillement du paysage qu’elle a observé durant des décennies», a écrit le socio-anthropologue Jaouad Lahlou sur l’artiste.

Les œuvres de l’artiste, souligne t-il, reflètent l’âme de la femme tangéroise avec son allure, ses gestes et son inscription dans son espace de culture qui transcrit son quotidien. Ce travail plastique est un hymne à la beauté de la ville de Tanger, à ses lumières et à ses couleurs.

Cette ville mythique qui habite l’âme de l’artiste et inspire sa verve a été présentée dans des œuvres avec un œil non seulement qui observe la ville, le paysage et l’espace mais aussi une sensibilité féminine et une finesse picturale.

L’œuvre de Sophia est une invitation au voyage à travers l’univers de la méditation plastique et une recherche de l’âme de la ville dans les entrailles de la couleur, de la lumière, de l’espace et du quotidien des petites gens.

Cette exposition nous ouvre aussi de nouveaux horizons sur les paysages de Tanger et nous incite à préserver notre patrimoine, nos espaces de culture, places publiques et nos lieux de mémoire matériels et immatériels, conclut le socio-anthropologue Jaouad Lahlou.

Mohamed Nait Youssef

Top