Le bâtiment responsable

La conférence mondiale sur le climat COP21 s’est également focalisée sur les questions de la construction. Le Maroc, à travers le département de tutelle conduit par Nabil Benabdallah, y a étalé l’expérience et la prestation nationales en la matière. A cet effet, une coalition universelle a été mise en œuvre, dont fait partie notre pays, en vue de diminuer les Gaz à Effet de Serre (GES), à horizon de 2050 et asseoir une stratégie responsable, axée sur la durabilité des styles de bâtiment et des normes d’urbanisme à faible incidence sur l’environnement.

Ceci étant, il n’en demeure pas moins judicieux de se pencher sur la sécurité et la qualité dans l’acte de bâtir. A n’en pas douter, cette démarche s’avère l’une des préoccupations majeures de l’action urbanistique du pays. D’autant plus que le volet environnemental constitue l’épine dorsale de cette approche, incitant à porter à 52% la part des énergies renouvelables, à hauteur de 2030.

La mobilisation autour des bonnes pratiques en matière de construction notamment, la préservation de la qualité et de la sécurité des infrastructures (routes, bâtiments, ouvrages d’art,…) dans un environnement sujet à des secousses sismiques, n’est pas, en fait, l’apanage de l’institution en charge, mais également de tous les autres intervenants du domaine.

Les acteurs publics et privés conviés pareillement à se pencher sur les problématiques liées aux espaces de la construction à savoir la nouvelle réglementation parasismique, les études géotechniques en milieu sismique, les nouveaux procédés et normes. Les manies de constructions non réglementaires dont les instigateurs ne sont autres que les spéculateurs et les barons du foncier sont généralement tues par certains techniciens qui « laissent faire », sans réaction ni position devant toutes ces anarchies qui s’opèrent autour dans ce sens, quoiqu’ils soient concernés par ces irrégularités déplorables.

En effet, le secteur du bâtiment englobe nombre d’opérateurs et nécessite plus de 30% de l’énergie, dans ses différentes étapes d’exécution. Plus il consomme, plus il émet des jets toxiques dont l’éradication s’accomplit, par le truchement des technologies de pinte et des plans de développement durable.

Quelles sont les garanties pour une réelle dynamique à ce propos ? Est-ce que les normes légales sont respectées ? Les bureaux d’études et de contrôles suivent-ils comme il se doit les travaux et les chantiers, conformément aux dispositions requises ? Autant de questions qui se présentent à l’esprit pour mettre en place une telle procédure d’envergure, dès lors que le Maroc s’érige, il faut bien le dire, en nation soucieuse du développement multidimensionnel, en parfaite synchronie avec les exigences de l’environnement et le combat inlassable contre le réchauffement climatique.

Les efforts dans ce sens, se doivent d’être conjugués en permanence, avec toutes le parties concernées public/privé. Ce sera sans doute, l’occasion d’en parler, à la lumière des recommandations et des conclusions de COP21 à Paris, lors du séminaire national sur l’immobilier qui se tiendra le 8 et 9 décembre prochains.

Saoudi El Amalki

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