Point de vue
-Par Rachid Hamouni
Comme tout Marocain authentique, je ressens une immense fierté d’appartenir à cette grande nation, à sa rayonnante histoire, civilisation et identité, ainsi qu’à son aspiration collective à la prospérité, même dans un monde instable, et à la consolidation de la stabilité, même dans un environnement agité. Et ce sur la base de l’accumulation des acquis nationaux dans tous les domaines.
Aujourd’hui, personne ne peut nier que notre pays, le Maroc, grâce aux orientations judicieuses de Sa Majesté le Roi, est devenu une puissance émergente qui ne passe pas inaperçue, et que son statut au plan international suscite respect et considération à tous les niveaux.
Il suffit de regarder de près les signes de confiance de la communauté internationale en le Maroc, en sa crédibilité, ses succès diplomatiques marquants et en ce qu’il incarne désormais, à travers ses différentes institutions, comme modèle d’efficacité en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et l’immigration irrégulière.
Ce statut privilégié et cette image exceptionnelle de notre pays nécessitent de poursuivre et d’achever l’édification du processus de développement démocratique, avec plus de vigueur, sans relâchement ni lassitude. Ils requièrent aussi une vigilance permanente pour préserver les acquis de toute érosion ou régression.
Ce statut doit également être promu et protégé contre la haine des rares adversaires de notre pays, jaloux de nos réussites, ainsi que contre toute influence interne, aussi minime soit-elle, de ces voix discordantes, lâches et isolées, qui crient en marge de la société, hors du contexte, hors de la patrie et hors de l’histoire.
Cette vigilance est d’abord nécessaire pour que nous réalisions nos ambitions nationales et répondre aux attentes de nos concitoyennes et concitoyens. Notre destin, qui ne laisse place à aucune autre alternative, est d’insuffler une dynamique incessante au sein de la société et des institutions, en renforçant notre front intérieur démocratiquement, socialement et économiquement, et en faisant de la réforme un chantier permanent, ouvert et global à tous les niveaux et dans tous les domaines.
Ce défi nécessite aussi une opposition nationale responsable, critique, constructive, porteuse de propositions et vigilante, qui se concentre sur les politiques et les alternatives, et non sur autre chose. Il requiert également une presse libre, indépendante, pédagogique et responsable, soutenue de manière équitable et transparente, et qui représente réellement un “quatrième pouvoir”, une conscience collective sérieuse et une expression consciencieuse de l’opinion publique.
Fondamentalement, le défi de la promotion de notre pays aux rangs du leadership nécessite un espace politique fort, une vie démocratique saine, ainsi que des partis politiques et des syndicats puissants, innovants, efficaces et crédibles, jouissant de la confiance des citoyennes et des citoyens et capables d’apporter une contribution de manière constante… Et aussi une société civile active et dynamique, qui sert véritablement le principe de la démocratie participative et qui ne soit pas soumise aux agendas et calculs politiques fluctuants.
Comme l’édifice constitutionnel de 2011 a conféré à l’institution exécutive des prérogatives centrales et fondamentales et l’a dotée de suffisamment de capacités et de moyens, il lui incombe de supporter la plus grande part des responsabilités et des charges, à la mesure des défis que représentent la préservation et la promotion des acquis sur les plans du développement, de la démocratie et des droits humains.
Par conséquent, un Maroc plus fort qu’il ne l’est aujourd’hui a besoin d’un gouvernement fort par sa crédibilité, qui sait comment défendre les aspects positifs, comment faire face aux aspects négatifs et comment tirer profit des acquis accumulés depuis des décennies pour les transformer en opportunités de progrès… Un gouvernement qui sait comment gérer les crises, comment anticiper les tensions pour les empêcher… Un gouvernement qui convainc les citoyennes et les citoyens et communique avec eux, qui sait comment écouter la société dans sa diversité. Un gouvernement qui sait instaurer un climat de confiance, libérer les énergies de la société dans toute ses composantes, un gouvernement capable d’insuffler un climat de confiance, et qui a la capacité de libérer les énergies de la société, d’engendrer la mobilisation, l’enthousiasme et l’esprit positif. Un gouvernement qui réconcilie la jeunesse avec la chose publique… Un gouvernement qui renforce réellement le sentiment d’appartenance et d’attachement à ce magnifique et grand pays…
Notre Maroc fort a ainsi besoin d’un gouvernement qui réussit à faire bouger les grands dossiers sociétaux, à enrichir le débat public, et à éviter que l’espace politique ne sombre dans une impasse inquiétante ou un vide stérile, empli d’incertitude et parfois, malheureusement, occupé par des blogueurs, des mercenaires, des influenceurs, des pseudo-intellectuels, des pseudo-politiciens, des demi-militants et des usurpateurs du titre d’ »expert »…
Notre Maroc fort a besoin d’un gouvernement que le peuple perçoit comme étant en mesure de porter ses souffrances et ses espoirs, avec sincérité et humilité, sans arrogance ni mépris… Un gouvernement doté de véritables compétences politiques, de développement, de gestion, de communication et de droits humains… Des compétences que les citoyennes et les citoyens ressentent et reconnaissent, même s’ils ne sont pas toujours d’accord avec certaines de leurs décisions et orientations.
Nous avons besoin de tout cela… pour un Maroc plus fort, ouvert sur l’avenir, sous le signe de la confiance, un Maroc où se réalisent les aspirations et les ambitions de tous ses enfants, sur un même pied d’égalité à travers l’ensemble de son territoire.