Algérie : La haine des dirigeants en kaki

Un non-événement

Mohamed Khalil

Le pouvoir algérien rompt ses relations diplomatiques… c’est un non événement !

Hé oui, à l’exception des deux premières années de l’indépendance de l’Algérie, et l’embellie du Traité de création de l’Union du Grand Maghreb, les hommes en kaki de l’Algérie n’ont pas porté le Maroc dans leurs cœurs avec des sentiments revanchards on ne sait d’ailleurs pour quelle raison.

Parcourons, brièvement, les six décennies pour voir que c’est le voleur qui crie au voleur et inverse les rôles pour présenter le Royaume comme un dangereux voisin, « colonisateur, expansionniste, à la solde du sionisme » sic…   et j’en passe.

Le commun des observateurs et tous les experts politiques du Maghreb en conviennent et savent pertinemment que la soldatesque algérienne au pouvoir depuis l’indépendance, qui se présente comme une démocratie resic, n’a d’autres soucis que la vindicte contre ce Maroc qui, pourtant, a été, dans les pires moments de l’Histoire, un allié fidèle et solidaire du peuple algérien.

Car sur les 60 années d’indépendance de l’Algérie, l’on peut dire que deux petites périodes, assez courtes d’ailleurs, ont échappé à une rivalité imbécile et à une adversité absurde.

Des projets latents et irréalisables

Depuis, nous sommes loin de la décennie 1952-1962, marqué par l’un des plus beaux exemples de la solidarité fraternelle.

Peut être que le Royaume a eu le malheur de s’être libéré du joug colonial six années avant nos voisins de l’Est et créé les complexes qui continuent à faire réagir, encore aujourd’hui, les dirigeants militaires…

A vrai dire, la relation de l’Algérie avec le Maroc était tendue, après l’arrivée de Boumediene au Palais de la Moradia, par la volonté de quelques généraux voisins. Depuis, profitant de la guerre froide et du soutien de l’ex communauté des pays socialistes, de la montée des mouvements de libération nationale et de la force du mouvement des non-alignés,  le plan concocté avec Nasser et Kadhafi était de mettre le Maroc au pas et à genoux. Et ce, particulièrement, en « récompense » au Maroc pour son appui constant et inconditionnel, durant les pires moments, au Front de libération national algérien. Et ce par tout le royaume du Maroc, monarchie et mouvement national, reconnus, à l’époque et même après, par de nombreux écrits et déclarations historiques officiels des Algériens, attestent, notamment, que le territoire marocain avait constitué, durant plusieurs décennies, une base-arrière pour la Résistance algérienne.

Ainsi, l’attitude algérienne hostile au Maroc avait commencé bien avant la « guerre des sables » de 1963 quand les généraux algériens avaient épousé la thèse de « l’intangibilité des frontières » pour ne pas rétrocéder au Maroc ses territoires orientaux annexés à l’Algérie par les autorités coloniales, qui voyaient le Maroc échapper à leur occupation, en 1955.

L’Histoire atteste que les maitres de l’Algérie indépendante avaient éjecté le premier président du GRPA, Ferhat Abbas, qui avait reconnu, dans un document écrit envoyé à feu Sa Majesté Mohammed V, la marocanité de Bechar et de Tindouf et la nécessité de rétrocéder au Royaume les territoires gardés sous occupation française après l’indépendance…

Trop de nuisance et d’hostilité incompréhensibles

Depuis tous les arguments, avancés pour expliquer leur refus d’avoir une relation normale au moins comme deux pays voisins, sont légers et trop fallacieux pour présenter le Maroc comme pays «  hostile ».

La création du « polisario », au début des années 70 du siècle dernier,  est fort connue, étant d’abord l’œuvre de Boumediene qui agissait sous les ordres de Kadhafi et Nasser pour mettre la main sur l’Afrique du nord, en temps que tremplin pour dominer le Proche Orient…

Vint la Marche Verte qui libéra le Sahara marocain du joug colonial franquiste. Là encore c’est l’animosité et la haine qui fusent, côté casernes algériennes. Des pans entiers de familles marocaines, des dizaines de milliers de Marocains qui résidaient en Algérie, sont renvoyées, manu militari, par Boumediene…

Des actes inamicaux à la pelle

Dès lors nombreuses sont les questions qui impliquent directement l’armada algérienne et dénotent de sa volonté continue de nuire au Maroc. Nous pouvons en citer quelques unes :

Qui en 1969 a voulu, profiter encore de la géostratégie née avec l’URSS pour faire accepter au Maroc des accords à la Pyrrhus sur les frontières ?

Qui début des années 1970 a créé le mouvement séparatiste pour en faire un fer de lance contre le Maroc et empêcher sa réunification ?

Qui a changé de position sur la marocanité de Sebta et Mellila et soutient encore la thèse coloniale ?

Qui a fermé les frontières entre les deux pays, après que le Maroc eut instauré des visas pour les Algériens après les attentats de Marrakech ?

Qui mobilise la presse aux soldes des généraux pour écrire, quotidiennement sur le Maroc des contre-vérités ?

Qui fait de la question du Sahara marocain un cheval de bataille contre Rabat dans tous les fora internationaux y compris ceux non politiques ?

Qui héberge, finance et arme les mercenaires du « polisario » qui règnent dans les camps de Tindouf pour faire perdurer le conflit artificiel ?

Qui a détourné le « polisario » de son engagement initial à combattre le colonialisme ?

Qui refuse la main tendue du Maroc pour dépasser le maladif blocage ?

La haine tout crachée

Décidément rien n’a pu arrêter le pouvoir algérien dans sa haine du Maroc.

Tous les moyens sont bons pour dénigrer, caricaturer le Maroc et le présenter comme un pays colonisateur et plein de visées hégémonistes. C’est-à-dire tout l’inverse de ce qu’il est et tout exactement ce que l’est l’Algérie des généraux…

Face à cette hystérie politique, fortement appuyée par des relais médiatiques locaux et associatifs étrangers, Alger a longtemps fait fi des règles du bon voisinage, de la société commune maghrébine et du devenir commun.

Ce syndrome s’est encore aggravé avec les revers successifs et face à la montée en puissance de l’influence marocaine, au niveau régional.

Ah la Kabylie qui fâche…

Mais face à toute cette atteinte et ingérence flagrante contre les intérêts du Maroc et de son peuple, le pouvoir algérien actuel saute sur le message intelligent du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, pour en faire un cheval de batail alors qu’Alger, depuis 60 ans, s’oppose au parachèvement de l’intégrité territoriale u Maroc. Par contre, rien que le fait de soulever la question de savoir comment serait perçue, à Alger, l’indépendance de la Kabilye …

Ah schizophrénie quand tu les tiens !

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