Attijari Intermédiation valorise le titre Total Maroc à 1260 DH

La société de Bourse Attijari Intermédiation que le Groupe Total Maroc devrait revenir à une structure financière désendettée dès 2017. Ainsi, elle recommande de conserver le titre dans les portefeuilles.

«Nous maintenons notre valorisation du titre Total Maroc inchangée à 1260 DH. Ainsi, nous recommandons de conserver le titre, tenant compte de ses perspectives de croissance sur le plan de l’activité et des dividendes», estiment les analystes financiers de la société de Bourse Attijari Intermédiation.

En effet, la masse bénéficiaire du distributeur Total Maroc a franchi un nouveau cap en 2016 et ce, dans un contexte sectoriel favorable. Le Résultat Net Part du Groupe (RNPG) de l’opérateur s’est établi à 897 millions de DH, en hausse de 210,4% par rapport à 2015.  Les analystes expliquent cette mutation par la conjonction de trois facteurs. Premièrement, le réajustement structurel de la marge de distribution sur une année pleine, sous l’effet de la libéralisation définitive du secteur des produits pétroliers au Maroc à partir de décembre 2015.

Dans ces conditions, l’ensemble des opérateurs du secteur disposent aujourd’hui de deux principaux leviers de performance. D’une part, une gestion des prix beaucoup plus souple et avantageuse entre les variations du cours du Baril à l’international et celles des prix à la pompe. D’autre part, la possibilité de commercialiser des produits innovants et à forte valeur ajoutée.

Pour le cas de Total Maroc, la montée en puissance de son nouveau carburant «Excellium» à partir de 2016, atteste de cette nouvelle orientation. Deuxièmement, la nouvelle dynamique de la consommation du Gasoil & Essence (G&E), soutenue en grande partie par la reprise du secteur automobile à compter de 2016. Ce dernier affiche une croissance solide de ses ventes de 23,6% durant la même période. Dans ce contexte porteur, le volume des ventes de Total Maroc affiche une progression de 5,7% en 2016 contre une moyenne historique autour des 3%.

Troisièmement, la capacité du distributeur à gagner des parts de marché grâce à son effort d’investissement demeure supérieure à celui du secteur. Concrètement, les dépenses d’investissement annuelles moyennes de Total Maroc destinées essentiellement à l’extension de son réseau de distribution, s’élèvent à 323 millions de DH sur la période 2014-2016, contre une moyenne de 180 millions de DH pour son secteur.

Compte tenu du niveau des bénéfices enregistrés en 2016, Total Maroc annonce un dividende de 50 DH en hausse de 19,6% par rapport à 2015. Toutefois, ce niveau de distribution est inférieur à notre prévision initiale d’Attijari Intermédiation qui s’élevait à 60 DH. Les analystes expliquent cet écart par le changement de Total Maroc de sa politique de distribution, passant d’un rendement historique stable autour des 100% à 53% actuellement. «Nous apprécions cette décision prudente de l’Actionnaire majoritaire qui vise à renforcer davantage ses fonds propres», avance Attijari Intermédiation. Surtout que le contexte est marqué par l’imposition par l’Etat d’un stock de sécurité de 30 jours aux distributeurs, suite à l’arrêt de l’unique raffineur du pays à savoir, la SAMIR.

Cette nouvelle réglementation pourrait peser sensiblement sur les besoins de financement futurs de la société en cas d’une éventuelle reprise des cours du pétrole.

À l’issue de cette décision et eu égard aux niveaux de marge actuels, «nous croyons que le Groupe devrait revenir à une structure financière désendettée dès 2017. Dans ces conditions, Total Maroc devrait en toute logique adopter une stratégie de distribution des dividendes plus généreuse à l’avenir», prévoient les analystes financiers.

Kaoutar Khennach

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