BCP profite de la baisse du coût du risque

Pour le premier semestre 2017, le groupe BCP annonce un résultat net part du groupe de 1,5 milliards de DH en hausse de 9% par rapport à la même période de l’année précédente.

«Cette hausse est le résultat de la baisse du coût du risque», explique Mohamed Benchaâboun, PDG de la BCP, en marge de la conférence de présentation des résultats semestriels tenue à Casablanca, le 12 septembre dernier. Et de poursuivre : «Nous déployons des efforts extrêmement importants en matière de provisionnement des risques et de couverture des créances en souffrance». D’ailleurs,  le coût du risque a enregistré une baisse de 8,3% pour s’afficher à 1,6 milliards de DH sur la même période de référence. Le top management n’a pas manqué de préciser de vouloir sécuriser ses engagements et ses sources de rentabilité à travers une politique volontariste et prudente. Il a ainsi constitué, depuis deux ans, une provision « risque pays » relative à la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, comme il a affecté une provision additionnelle pour risques généraux de 105 millions de DH.  «Nous sommes peut-être la première banque au Maroc à avoir constitué une provision pour risque pays et ce, même si la réglementation ne l’oblige pas», rappelle M. Benchaâboun.

Par ailleurs, la Banque à Cheval a publié, pour le premier semestre 2017, un produit net bancaire (PNB) consolidé de 8,2 milliards de DH en légère hausse (de près de 1%) par rapport au premier semestre 2016. Cette petite croissance est due à la hausse significative de près de 13% du PNB des filiales spécialisées en international. Aussi, elle est stimulée par la hausse à la fois des commissions de 12%, à 1,2 milliards de DH, et du résultat des activités de marché de 6,2%, à 1,6 milliards de DH, sur la même période de référence.

En perspectives, la BCP prévoit une croissance moyenne annuelle de 4,8% pour son PNB afin d’atteindre un niveau de 16,8 milliards de DH à horizon 2017, contre 15,3 milliards de DH en 2015. Pour sa part, le résultat net consolidé devrait connaitre une hausse moyenne annuelle de 11,4% pour s’afficher à 3,75 milliards de DH à fin 2017, contre 3,02 milliards de DH à fin 2015.

D’ailleurs, pour booster la performance financière du Groupe, BCP a lancé un plan stratégique pour les années futures, baptisé «ELAN 2020». Ce plan vise à multiplier les indicateurs d’activité et de résultats par deux,en vue de doubler la taille du Groupe bancaire. Ainsi, la banque a axé sa vision sur son positionnement en tant que Groupe financier universel à vocation régionale. Ainsi, la banque à cheval sera structurée autour de trois piliers à savoir : la banque de détail, la banque de financement et d’investissement et la banque à l’international. Sur ce dernier pilier, le Groupe bancaire envisage de développer davantage sa présence à l’international. La banque s’apprête donc à s’installer dans le court terme au Togo et en Guinée.

Aussi, le Groupe BCP va étendre l’ensemble de ses activités, y compris l’assurance dans chaque pays où il possède une banque. «Rien que pour notre activité microfinance, nous comptons nous implanter dans une douzaine de pays africains», déclare le PDG. Et de rajouter : «Pour l’instant, ne nous pouvons pas dévoiler le nom des pays pour des raisons de confidentialité».

Pour rappel, BCP a prévu un investissement global de l’ordre de 570 millions DH en 2017, ventilé en 367 millions de DH pour la logistique et 204 millions de DH en Informatique et systèmes d’informations. Pour les exercices 2018-2019, la BCP prévoit un investissement de 1,09 milliards de DH, dont 63% en logistique et 37% en informatique.

Pour répondre à ces ambitions d’investissements, la banque à cheval a émis 20 000 obligations, subordonnées d’une valeur nominale de 100 000 DH. Le montant global de l’opération de l’emprunt s’élève à 2 milliards de DH.

Kaoutar Khennach

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