Casablanca est la cinquième ville la plus surpeuplée au monde. Même qu’avec une densité de 14.200 habitants/km2,elle dépasse de loin Lagos la nigériane (13.300 hab. /km2)en tête des villes africaines selon les récentes statistiques publiées par le Programme des Nations unies pour les établissements humains (UN Habitat).
Cette croissance est justifiée par le mouvement d’exode naturel qu’effectuent les populations vers les centres économiques des pays, puisque dans le cas de Casablanca, il ne peut être expliqué par le rythme de reproduction des casablancais (1,53%) qui est en deçà de la moyenne national (1,68%), mais bel et bien par son pouvoir d’attraction économique. Ainsi, Casablanca sied parmi les villes les plus denses géographiquement de la planète aux côtés de la capitale bangladaise Dacca (44,500 hab. /km2), l’indienne Bombay (31,700 hab./km2), la métropole colombienne Medellin (19,700 hab./km2) et la philippine Manille (14,500 hab./km2).
Ces dernières données disponibles délivrées par l’organisation onusienne remontent à des études effectuées en 2015, ce qui laisse présager l’augmentation de la densité de population à Casablanca durant les deux années écoulées. Des chiffres semblables délivré ont été délivré dans une enquête antérieure du Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui, lui, fait état d’une densité de 15.000 habitants/km2, un taux appelé à croitre au vu de la surpopulation croissante dans certaines zones comme Ben M’sik ou El FIda, qui tourne autour des 40.000 habitants/km2.
De nos jour, plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les zones urbaines, cette proportion est vouée à augmenter à 66% vers 2050 selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), surtout en Asie et en Afrique, et atteindra 68,5% au Maroc au même horizon selon le Haut-Commissariat du Plan (HCP).
Iliasse El Mesnaoui
