Contre le doute et l’oubli …

C’est là, chose normale eu égard à l’importance de la question dans la vie quotidienne du peuple marocain et dans sa détermination à consolider son intégrité territoriale dans ses provinces méridionales.
Il  semble toutefois que cette détermination n’a pas été prise en compte dans ses réactions par lesquelles certains ont voulu montrer leur opposition déterminée au gouvernement alors que d’autres se servaient de leur analyse pour assener une gifle, dans tous les cas de figure, à ce peuple qui depuis plus d’un demi siècle n’a cessé, par des moyens divers, de lutter pour assurer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
Certes, la diplomatie et un art et l’histoire est riche en anecdotes où la futilité a changé le cours des  événements pour ne pas négliger les conséquences que peut avoir telle ou telle position dans une confrontation où la manœuvre dilatoire est aussi honnête qu’une esquive dans un combat; ceci d’autant plus que les relations internationales n’ont jamais été cartésiennes et encore moins justes et équitables. Cela étant dit, au fleuret, une touche en zone non valable arrête la phase d’arme. C’est pour dire que Mr. Ross s’est mis en touche de lui-même.
Son tropisme manifeste est intéressé pour la partie adverse aux intérêts nationaux du Maroc l’a rendu aveugle à l’unique proposition réaliste qui constitue la base sérieuse et crédible d’une solution dans le cadre des Nations Unies : l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara « pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser vers une solution politique » (dixit le Conseil de Sécurité). Cette proposition marocaine, faut-il le rappeler, bénéficie du soutien d’une grande partie de la communauté internationale dont l’effort vise à  favoriser un règlement juste, durable et mutuellement acceptable.
Ce règlement ne peut être juste sans respecter la volonté du peuple marocain pour achever son intégrité territoriale dans ses frontières méridionales. Il ne peut être durable et mutuellement acceptable sans négociations avec les intéressés. C’est là le cadre de l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara par laquelle le Maroc s’inscrit dans une dynamique positive et constructive dans le cadre de « l’édification d’une société démocratique et moderne, fondée sur l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social ».
Il est clair, n’en déplaise à l’opposition actuelle, que le Maroc a donné, donne encore et donnera toujours la preuve irréfutable de ses efforts pour établir ce cadre. On ne peut dire autant de tout le monde. On le peut, on le doit (c’est pour cela, entre autres,  que le PPS est au gouvernement).
Reste ce que l’on ne doit pas même si on peut. Il s’agit bien entendu de l’abandon de notre avancée résolue, malgré les obstacles, vers le développement de la démocratie et l’établissement de la justice sociale. «Conférer la priorité fondamentale à la manière de répondre positivement aux aspirations légitimes des citoyennes et citoyens dans les domaines économique et social, notamment l’amélioration de leurs conditions de vie à tous les plans. Cela passe par l’adoption et l’appui sur des politiques publiques, audacieuses et ambitieuses, surtout dans les domaines économique et social. Des politiques qui concrétisent, de manière créative, les contenus du programme gouvernemental, satisfont les revendications des masses populaires et des catégories démunies, renforcent les libertés individuelles et collectives, l’égalité, notamment en matière de droits sociaux, et améliorent la situation des couches moyennes de sorte à permettre à notre pays de relever les défis du développement global, basé sur la solidarité. » (Communiqué du BP du PPS du 4 juillet 2012).
Ce qu’on ne peut pas même si l’on doit, est la guerre. Fratricide et destructrice, elle ne peut apporter que désolation et malheurs.
Enfin et après tout, soyons réalistes: sans cynisme, seul le socle indéfectible que constitue l’attachement du peuple marocain à sa cause sacrée est le garant de sa totale victoire. Que personne, aussi savant et cynique soit-il n’en doute. Que personne, aussi diplomate soit-elle ne l’oublie.

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