Droit de grève, pratiques et enjeux

Devant une large assistance, Jamal Diouany, président de cette structure, a précisé, au préambule de cette activité, que la tenue de cette rencontre visait à mettre en avant les liens de concertation dans la fonction des ressources humaines, à travers des thématiques d’actualité, afin de consolider et rehausser le rendement et la qualité du travail.
«Il faudrait passer à l’action solitaire à l’action solidaire dans ce secteur de grande vitalité de la vie active !», souligne-t-il. De par sa pertinence, on retiendra, entre autres, l’exposé présenté par Mohamed Korri Youssoufi, juriste-expert en la matière. Au cours de sa communication, l’intervenant a constaté que, comparativement à nombre de pays, la grève au Maroc est un phénomène journalier, conditionné, généralement, par des considérations souvent politiques, plutôt que jurisprudentielles. Quoique reconnue par les constitutions marocaines, la grève, poursuit-il, n’est point un droit absolu, mais tributaire à certaines conditions et soumise à des restrictions, parfois même prohibée dans des circonstances exceptionnelles. En effet, la grève suspend le contrat de travail et ne le rompt pas, note-t-il. Dans le même sillage, l’orateur affirme que la grève est une démarche juridique, mais la réglementation et la définition sur les modalités régissant accusent un certain vide, occasionnant de ce fait, maintes controverses. A cet égard, on enregistra une augmentation galopante des taux de grèves atteignant 80%, par rapport aux années précédentes. En termes de statistiques, les questions de salaire (20%), d’avantages sociaux (13, 27 %) de licenciement (12,47 %), de négociation collective (10,7), de protection sociale (9,98%) constituent, effectivement, les raisons les plus importantes du déclenchement de ces conflits entre l’employeur et les salariés. Dans le même ordre d’idées, l’intervenant estime que la grève est la cessation concertée du travail, pour faire aboutir des revendications professionnelles, préalablement présentées à l’employeur. Tout en considérant que la grève est un phénomène collectif et non individuel et qu’elle est un corollaire de l’action syndicale, il met en garde que la grève bafoue, dans bien des cas, le droit à la propriété et le droit d’entreprendre. La paix sociale engendre une meilleure capacité pour la compétitivité et la productivité.  Cette intervention a fait l’objet, par la suite, de débat au sein de l’assistance. Signalons enfin, que l’AGEF qui anime aujourd’hui cette rencontre, a été créée en 1971 et compte actuellement plus de 5 sections à travers le royaume.     

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Université internationale d’Agadir
Une fête joviale sur fond africain

C’est dans la liesse que l’université internationale d’Agadir a rendu hommage à ses différents lauréats, toutes spécialités confondues. Cette cérémonie de consécration qui s’est déroulée, vendredi dernier dans l’enceinte de cet établissement d’enseignement supérieur spécialisé, unique en son genre dans la région, a drainé une imposante assistance, composée, outre les étudiants gratifiés, les partenaires, les parents et des invités de tous bords.
Ce moment convivial a été également rehaussé, en plus du Wali de la région Souss Massa Drâa par la présence d’une pléiade de décideurs africains, notamment les ministres des affaires présidentielles, de l’enseignement supérieur, de l’intégration africaine de la côté d’Ivoire et de l’ambassadeur de ce pays au Maroc. A ceux-là s’ajoutent pareillement l’ambassadeur du Gabon, l’ex-président de Mauritanie, le consul général de France à Agadir, le président de l’université de Lorraine… Une occasion pour Aziz Bouslikhane, lors de son allocution préliminaire, d’exalter les relations de coopération entre son institution et ses homologues hexagonales, dans le domaine de la recherche scientifique et de la connaissance technologique. Une opportunité aussi de valoriser, dans un contexte purement africain, les rapports privilégiés entre notre pays et ses partenaires de marque. Et puis c’est le traditionnel défilement, devant l’assistance guillerette, du cordon de lauréats en tunique de gratification, pour prendre place, sous une rafale d’ovations nourries. Ce sont environs 250 étudiants honorés pour la circonstance qui se sont empressé sur la scène afin de s’approprier le document tant convoité. Une épreuve de haute teneur émotionnelle à laquelle a été soumise cette flopée de lauréat au moment du décernement. On retiendra également le mot de grande courtoisie prononcé respectivement par le président de l’université de Lorraine ainsi que le ministre de l’Enseignement supérieur de la Côte d’Ivoire, sous les applaudissements chaleureux de l’audience. Il va sans dire que l’université internationale d’Agadir a encore donné la preuve de son professionnalisme. Son action qui prend de plus en plus de la notoriété et du vista, se fait des partenaires de grande valeur. Après Metz et Nancy, c’est aujourd’hui Lorraine qui, avec plus de 55.000 étudiants, parmi les universités les plus huppées de France. La dimension africaine a aussi insufflé une impulsion de taille dans les liens fraternels sud-sud, auxquels le Maroc accorde une importance capitale. Cette structure universitaire aussi bien dynamique qu’ambitieuse compte raffermir encore davantage ces relations notoires en vue de lui afficher une projection plausible dans le cadre de la coopération décentralisée. La présence remarquée d’une panoplie de décideurs africains de pas moins de trois pays africains à cet événement de graduation de la 21e année honorifique, traduit bien cette dynamique d’envergure.
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