Elle a été discutée en son temps aussi bien par les uns et les autres que par le comité central du parti qui l’a voté avec une très large majorité.
Cette décision oblige le PPS à une adaptation aussi bien sur le plan de son organisation que sur celui des méthodes de travail pour que son action gouvernementale puisse être en harmonie avec ses objectifs d’encadrement politique de la population et du développement de sa base électorale à tous les niveaux.
Cet effort nécessaire doit être basé sur l’appropriation de l’ensemble, ou tout au moins de la très grande majorité, des adhérents du parti de sa position actuelle en tant que participant au gouvernement avec quatre ministères dont l’impact socio-économique est apparent.
L’action gouvernementale des ministres du PPS, aussi efficace soit-elle ne peut suffire à elle seule pour donner au parti l’enracinement populaire dont il espère bénéficier. Elle doit être supportée par une base au sein de laquelle les militantes et les militants encadrent politiquement la population par un travail de communication, d’explication et d’organisation de tous les jours. L’organisation de base du parti doit se mouvoir au sein d’un cercle plus vaste, celui d’un électorat de plus en plus nombreux et qui l’alimente par les éléments les plus conscients et les plus engagés.
Un électorat qui se fidélise de plus en plus et qui permettra l’élection de camarades eu égard à leur attache populaire, à leur militantisme et à leur abnégation au service des citoyens. Ces élus pratiquent la politique de proximité, préconisée par le parti, et permettent l’osmose politique et organisationnelle entre la population et celui-ci. La section du parti, unité organisationnelle s’occupe beaucoup plus à gérer le développement du parti à son niveau territorial et à l’animer au quotidien. La formation des élus progressistes et leur rayonnement serviront de socle pour s’assurer de l’élection de représentants partisans, made in PPS et provenant de son ouverture sur les compétences, dans les institutions provinciales, régionales et nationales. Cette force représentative doit constituer le deuxième pilier, après l’organisation, sur lequel s’appuie l’action du PPS et son rayonnement.
Elle mérite égards et intérêt pour son rôle, entre autres, d’intermédiation entre la population et le parti et sa contribution à la détermination de la position nationale du parti en tant que force politique dans un contexte de plus en plus marqué par la vérité des urnes.
Une gouvernance, basée sur la démocratie interne, la formation, le développement de l’esprit d’appartenance au PPS, à sa discipline, au respect de ses statuts et de ses orientations politiques démocratiquement élaborées et arrêtées par ses instances, régit les liens entre les trois pôles précédemment définis : la direction nationale du parti et sa représentation au sein du gouvernement, la base partisane et électorale et les élus progressistes à tous les niveaux.
Chacun des membres du PPS doit se demander ce qu’il a fait pour le parti avant de revendiquer ce que le parti a fait pour lui.
La légitimité militante doit se mesurer à l’aune de la réalisation des objectifs d’organisation et de rayonnement tels que définis par les instances du parti et non se limiter à l’ancienneté de l’adhésion et au rabâchement grognant de slogans et de mots d’ordre ayant fait leur histoire. En prise avec la société, le militant est capable d’apporter son éclairage pour mobiliser et consolider les acquis de son organisation politique pour la rendre plus solide et plus ancrée dans son environnement.
Il devient acteur de la transformation sociale et, de par ce fait, il constitue une arme contre la dépolitisation et la marchandisation de la politique.
La direction du PPS, aussi bien localement qu’au niveau national, est engagée dans ses chantiers pour dynamiser les structures du parti et œuvre à les réussir.
Le secrétaire général, de par ses prérogatives statutaires, coordonne cette action et veille à son application. Il reste à chaque membre du parti de développer son action pour que le Parti du Progrès et du Socialisme trouve la place qui lui revient au sein de la société marocaine. Au travail camarades !