Eau potable polluée à Mohammedia et Casa: Lydec rassure

Depuis dimanche dernier, des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, faisant état de la contamination de l’eau de robinet à Mohammedia, Casablanca et Rabat. L’alerte, qui a été partagée des milliers de fois, suscitant des inquiétudes et préoccupations auprès de la population, a aussitôt été démentie par Lydec, contactée lundi par Al Bayane.

A en croire Lydec, la qualité de l’eau courante distribuée à Casablanca et Mohammedia n’a rien de douteux. Si l’alerte appelait les citoyens à ne pas boire l’eau de robinet durant les prochains jours, le délégataire des eaux rassure plutôt. Nul besoin de se priver de cette eau, notamment pour ceux qui la consomment pour se désaltérer. Dans ses éclaircissements à Al Bayane, Lydec signale qu’une fois l’information de la contamination de l’eau relayée, elle a contacté l’ONEE et a renforcé le contrôle de la qualité de l’eau, en provenance du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah, suite au déversement du surplus d’eaux usées non traitées provenant des prisons d’El Arjate situées près du barrage. Lydec affirme que l’ONEE lui a confié que les « résultats des enquêtes et des investigations réalisées révèlent l’absence de pollution au niveau des eaux brutes de la retenue dudit barrage». L’office a rassuré le délégataire que «la production d’eau potable s’effectue d’une manière normale, moyennant le traitement mis en place pour le complexe du Bouregreg».

En outre, Lydec souligne que dans le cadre de son programme de surveillance quotidien et en continu de la qualité de l’eau distribuée à Mohammedia et Casablanca, aucune contamination de l’eau n’a été notée.  Les résultats des analyses d’eau effectuées par le laboratoire Lydec, Labelma, ont également démontré que l’eau produite au niveau du barrage et qui alimente Mohammedia et une partie de Casablanca reste conforme aux exigences de la norme marocaine NM 03.7.001 en vigueur. Selon le laboratoire, la qualité de l’eau distribuée n’a connu aucune dégradation quelconque, suite au déversement des eaux usées des prisons d’El Arjate dans le barrage de Sidi Mohamed Benabdellah. L’ONEE a par ailleurs confirmé que la qualité de l’eau à Rabat est hors d’atteinte. L’office a appelé les citoyens à ne pas croire que chaque fois qu’il y’a une quelconque pollution, celle-ci concerne l’eau courante. En effet, le traitement de l’eau se plierait à des normes strictes respectées par l’office, puisqu’elle est considérée comme une boisson. Il serait donc impossible qu’elle soit polluée.

En effet, les rumeurs propagées indiquaient qu’«une catastrophe environnementale» dans la région de Rabat s’annonçait à l’horizon, résultat des conséquences désastreuses de la construction des prisons El Arjat 1 et El Arjat 2 à quelques kilomètres au nord de Rabat. Un journal de la place aurait déclaré que cette situation serait due au non-respect des dispositions du cahier des charges relatif à la construction des égouts de la prison. Les informations véhiculées auraient même affirmé que selon des parlementaires, une visite sur le terrain aurait confirmé la contamination du barrage suite à cet incident, affectant la qualité de l’eau potable à Rabat, Salé, Témara, Mohammedia et Casablanca. Une information infirmée par Lydec et l’ONEE.

A noter que vendredi 19 janvier, Charafat Afailal, secrétaire d’Etat chargée de l’eau, a tenu une réunion avec différents responsables, dont le président de la région Rabat-Salé, le directeur régional de la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion et le directeur de l’Agence du Bassin hydraulique sur la question. Etant donné que les deux stations actuelles des centres pénitentiaires ne sont plus en mesure de traiter l’excédent des eaux usées estimé à 0,2 million m3 par an, des mesures ont été envisagées à cette occasion, entre autres la réalisation d’un bassin artificiel pour le rejet de ces eaux usées, afin d’éviter tout impact sur l’environnement. Il a été aussi décidé de traiter et purifier l’espace naturel dans lequel se trouvent les eaux usées.

Danielle Engolo

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